Ionut Caragea, J’habite la maison aux fenêtres fermées

Lire en accordéon

La poé­sie de Ionut Cara­gea est aussi visuelle et tac­tile que méta­phy­sique. Il refuse le pétillant pour accor­der une maté­ria­lité à l’âme et une spi­ri­tua­lité aux objets et aux sou­ve­nirs. Il laisse dans chaque poème une liberté d’interprétation. L’humanité qu’il affiche et qui s’inscrit chez lui “pour faire naître un phare / sur le rivage du coeur” s’inscrit au nom de l’âme de son pays.
Elle lui sert au besoin de levier même si par­fois — ou du moins pour ceux qui l’ont bafouée — elle peut se retrou­vée cou­pée ou estropiée.

Dès lors, “si la poé­sie n’a pas besoin de mots”, Cara­gea prouve le contraire et per­met de décou­vrir des pay­sages, un uni­vers, des ambiances aussi cadrées que laby­rin­thiques. Preuve qu’une nuit d’encre trans­porte le poète loin des cercles viciés “à tra­vers les douanes du ciel”.
Cara­gea y dis­tingue une lumière de lune. Devenu père, il par­tage de vrais moments, com­pa­rables à celui qu’il connut avec ses propres parents.

Si bien que de tels poèmes peuvent se lire en accor­déon. Quit­tant la grande route, ils font mon­ter la poé­sie dans un dedans qui reste un dehors.
Fenêtres fer­mées s’y lit le monde et ce qui le transcende.

jean-paul gavard-perret

Ionut Cara­gea, J’habite la mai­son aux fenêtres fer­mées, Stel­la­ma­ris, Brest, 2019.

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