Un ensemble surfait sous faux genre de tragédie
Tout se passe d’abord au “Paradis” : à savoir, dans une ferme isolée en pleine nature avant qu’un couple se délite. Cécile Coulon se dit inspirée par La nuit du chasseur et les films de Chabrol. Voire… Certes, il y a un dépucelage au moment où l’on tue le cochon.
Mais l’objectif du livre reste flou dans une fin terrible et l’ensemble demeure surfait sous faux genre de tragédie.
Et qu’importe si l’homme civilisé est ici dépassé et déposé hors temps par sa propre nature pour finir comme nourriture aux cochons. Le drame paysan reste du côté des stéréotypes avec une grand-mère taiseuse et pleine de bon sens et un héros masculin bellâtre.
Tout est un peu trop surjoué littérairement dans ce Raboliot féminisant. Peu est de trop.
jean-paul gavard-perret
Cécile Coulon, Une bête au paradis, editions l’Iconoclaste, 2019, 352 p. — 18,00 €.