Robert Cottard, Les Calendriers

Vessies et lan­ternes

La tour­née hiver­nale du calen­drier est un bon pré­texte pour qu’un vrai fac­teur qui com­mença son métier au Havre pour les Trans­at­lan­tiques et  s’offre le pla­sir d’écrire une suc­ces­sion de vignettes de la cam­pagne nor­mande près de Gon­ne­vile. Il la par­cou­rait en 4 L jaune — ren­due célèbre pour les jeunes par une scène culte des Visi­teurs — et se décrit comme le “Mer­moz du pays de Cau”.
C’est plus judi­cieux que le haus­ser au rang d’un Mau­pas­sant que cer­tains semblent dis­cer­ner dans celui qui devien­drait aussi célèbre que son ancêtre le Fac­teur Che­val. Il y a loin pour­tant entre celui qui fut inven­teur et ce nar­ra­teur drôle mais passéiste.

Certes, tout est vrai dans ce livre qui four­mille d’anecdotes. Elles demeurent dans leurs jus de pomme et de Calva. De là à faire du fac­teur un La Bruyère des fer­mages, c’est un peu témé­raire.
Tout demeure du genre plai­sant, appé­tis­sant mais répétitif.

Existe là le por­trait d’une France figée et alcoo­li­sée sous forme des vieilles cartes pos­tales aux thèmes sati­riques.
Il se peut que le fac­teur, les dis­tri­buant, y ait puisé son inspiration.

jean-paul gavard-perret

Robert Cot­tard, Les Calen­driers, Edi­tions de L’Olivier, Paris, 2019, 272 p. — 19, 50 €.

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