Bigger splash et surfaces de réparation
Guylaine Monnier développe une écriture de l’intériorité érotique et libre : “Il y a des rencontres si brèves soient-elles qui suffisent à capter ailleurs l’objet de notre désir, soit : la résonance.” Il suffit en effet que cet objet crée une traversée du désir dont l’écriture se fait la vibration. Une main à l’intérieur de la cuisse, la saillie du regard créent un déplacement vers une amende aussi honorable qu’à honorer.
C’est bien et vite dit. L’auteure fait dans la coupure — ce qui ne l’empêche pas de suggérer un temps plus long, voire un éternel présent…
Il en va de même avec sa performance “Je peux pas j’ai piscine” : chaque image est choisie de manière ironique mais aussi pour sa qualité en divers types d’amorces et de préludes dans une sorte d’archéologie et stratégie de l’aporie. Le champ des plaisirs mêle le visuel et l’écriture.
De tels montages/montrages deviennent le moyen de faire glisser de l’ombre à la lumière en des assemblages inattendus. Ils sont autant de réponses à ce que la vie propose loin de l’hypocrisie ou de la résistance au moment où tant d’écrivains s’orientent vers un moralisme myope en un retour du refoulé.
jean-paul gavard-perret
Guylaine Monnier, Je peux pas j’ai piscine, Performance sur Facebook, du 8 mars 2019 au {en cours}
NB :L’album Facebook, qui tente d’épouser les contraintes formelles du médium, est visible ici.
Petite sirène aux goûts pointus, piquante!
Que dire, j’adore et je suis.… même si j’ai piscine
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