L’étroit chemin du large : plis, fragments et éclatements
Jeune peintre français Grègór Belibi Minya, d’origine camerouno-hongroise, mêle dans sa peinture l’abstraction, la couleur et le mouvement là où la douceur jouxte un certain chaos. Ses oeuvres imposent d’étranges vagues et fragments en un chemin apparemment chaotique ou tout du moins qui ne se soucie plus des faces du réalisme.
L’artiste fait jaillir de ses peintures des « actes » aussi concertés que propres à laisser parler l’inconscient. C’est de fait une manière à passer dans une sorte d’enthousiasme excentrique loin de tout souci décoratif.
Face à la société de la transparence, à la société de convivialité policière, il confère aux pliures et aux vagues des “sujets” qui sont la peinture elle-même. Les pans et les fragments permettent au regard de divaguer entre solitude et fusion par déflagration ou déferlement.
L’artiste sème formes et couleurs propre à susciter de douces sensations à travers un mouvement brisé et mélodieux.
En une sorte de mouvance post-surréaliste et post-abstractionnisme abstrait, Grègór Belibi Minya, pratique ses variations. Elles deviennent le jeu des réponses à des questions cachées.
Le plasticien sort ainsi de l’étroitesse de la geôle mentale pour jouir (et le regardeur avec) d’une incroyable liberté.
jean-paul gavard-perret
Grègór Belibi Minya, Exposition, Galerie Mottet, Hôtel de Cordon, Chambéry, du 27 septembre au 26 octobre 2019.
Oui grande liberté où les couleurs et les formes se répondent en séduisante symphonie dans cette galerie improbable en cité ducale . Hommage à Mottet et JPGP !