Jean Paira-Pemberton, La terre ensemencée — Seeds in my ground

 Soli­tude coutumière

Jean Paira Pem­ber­ton est née à Sand­bach en Angle­terre en 1930, dans le Che­shire. Elle a fait des études de lit­té­ra­ture anglaise en Angle­terre puis est venue à Stras­bourg comme lec­trice d’anglais à la Faculté des Lettres en 1955. Pas­sion­née de lin­guis­tique, de psy­cha­na­lyse et de pho­né­tique, elle a ensei­gné l’Anglais tout en ne ces­sant jamais d’écrire.
Après Selec­ted Poems, publié par la revue Ranam de l’Université de Stras­bourg (2010) ras­sem­blant 250 de ses poèmes, paraissent aujourd’hui 50 autres poèmes . S’y retrouve l’influence de Sha­kes­peare, John Clare, John Donne, J.M Hop­kins. Ils annoncent la poé­sie amé­ri­caine de l’Ecole de New-York.

Cette poé­sie — nou­velle à plus d’un titre —  est ancrée dans le quo­ti­dien, elle témoigne d’une expé­rience. Tout est décrit et écrit de manière allu­sive, comme sans y tou­cher. En arrière-fond, des connais­sances lit­té­raires, lin­guis­tiques et psy­cha­na­ly­tiques qui font le pont entre deux cultures pour por­ter vers d’autres lieux et une médi­ta­tion sur le sens de la vie.
Sans solen­nité appuyée se croisent les gens de la rue qui par­fois entraînent la poé­tesse plus loin :

Jʼen­tre­rai peut-être dans des mai­sons incon­nues
pour rire avec dʼautres
ou pour pleu­rer.
Ou peut-être je nʼen ferai rien
et gar­de­rai la paix
entre mes deux mains”.

Il en va de même lorsqu’elle entre dans le jar­din de son père  qui est rem­pli de noms. Celui des “gens qui nʼont rien accom­pli de mar­quant”. Ici, ils vivent avec des roses qui nour­ris­sant les oiseaux et — écrit la poé­tesse — “espé­rons que les graines pous­se­ront. Si bien que plus tard il arrive que “le blé arrive aux genoux” et que “le maïs res­semble à une jungle où lʼon pourra se perdre plus tard” en atten­dant des nuits de pleine lune.
Sur Lons-Le-Saunier ou ailleurs. Là où la soli­tude reste coutumière.

jean-paul gavard-perret

Jean Paira-Pemberton, La terre ense­men­cée — Seeds in my ground, 50 poèmes en anglais tra­duits et ré-écrits en fran­çais avec Cathe­rine Piron-Paira, Edi­tions des Lisières, 2019.

1 Comment

Filed under Poésie

One Response to Jean Paira-Pemberton, La terre ensemencée — Seeds in my ground

  1. PETER BURNETT

    J’essaie de contac­ter Jean Pem­ber­ton depuis l’an der­nier, à tra­vers des connais­sances com­munes, mais je n’ai jamais reçu de réponse. Cela fait très long­temps qu’on s’est per­dus de vue. J’ai plu­sieurs copies dac­ty­lo­gra­phiées de ses poèmes à elle, mais je ne crois pas qu’elle ait vu les miens…

    Pourrait-on lui com­mu­ni­quer ce mes­sage, en pré­ci­sant, peut-être que j’habite main­te­nant à Nice, où je me trouve actuel­le­ment, en confinement.

    Merci.

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