Une course contre la montre haletante entre deux détectives et un Copycat, plagiaire de tueurs en série.
Sean King et Michelle Maxwell, tous deux ex-agents du FBI, ont fondé une agence de détectives privés en Virginie. Très vite, les héros d’Une seconde d’inattention se voient confier une nouvelle affaire par un ami avocat qui veut prouver l’innocence de Junior Deaver, accusé du cambriolage de la demeure d’une des familles les plus fortunées de la région, les Battle. Dans le même temps, une série de meurtres abominables se perpétue dans la région. King et Maxwell sont amenés à collaborer avec la police, quand ils s’aperçoivent que le tueur reproduit l’oeuvre de tueurs en série célèbres, comme le Zodiaque. Sa signature : régler la montre de la victime à une heure précise plus une minute. King et Maxwell ont-ils affaire à un plagiaire, ou à quelqu’un qui poursuit une mystérieuse vengeance ? Quand le chef du clan Battle est assassiné, les deux affaires prennent une tout autre tournure, et l’heure tourne. Quelle sera la prochaine victime ?
David Baldacci s’est fait un spécialiste des affaires policières. Il est entre autres l’auteur des Pleins pouvoirs, adapté à l’écran par Clint Eastwood, ce qui lui permit d’être internationalement reconnu. Tout comme John Grisham, David Baldacci a mené des études de droit et a ensuite exercé comme avocat à Washington. Mais l’écriture a toujours été sa passion, et il se revendique comme auteur à part entière — à cet égard, son dernier roman lui donne entièrement raison. Riche de ses connaissances en matière de droit et de procédures médico-légales liées à une enquête criminelle, il nous propose un roman passionnant dont le rythme haletant est accentué par la brièveté des chapitres. Les rebondissements sont nombreux, et jamais les deux héros ou le lecteur ne s’essoufflent lors de cette course à l’assassin.
L’idée du “Copycat”, un plagiaire de tueurs en série, est très bien exploitée, et l’on tremble devant la cruelle méticulosité de cet assassin qui se cache toujours derrière une cagoule.
Le roman est d’autant plus envôutant que son intrigue touche également aux secrets d’une riche famille de Virginie, avec à sa tête un homme malade et sa femme Remmy, au charisme diabolique allié à la vigueur d’un serpent. Chaque membre de cette famille est torturé, et apporte la preuve que l’argent ne fait décidément pas le bonheur.
David Baldacci sera à Paris le 17 juin. Il vous donne donc rendez-vous à L’heure du crime ; soyez ponctuel, il en va de votre vie.
franck boussard
David Baldacci, L’heure du crime (traduit de l’américain par Eric Moreau), Belfond “Nuits noires”, 2005, 468 p. — 21,20 €. |