Une des voix les plus impressionnantes de la musique rock
Rickie Lee Jones offre ici un album bilan, grave, prenant voire envoûtant. Il n’est pourtant constitué “que” de reprises. Mais est-ce vraiment le mot ? Celle qui avec Cindy Lauper reste une des voix les plus impressionnantes de la musique rock entreprend un chemin identique à la seconde. Cindy Lauper, il y a quelques années, avait proposé une synthèse de ses émotions musicales mais uniquement autour du blues. Rickie Lee Jones étend ce spectre.
Elle passe de Bad Company à Kurt Weill via des standards popularisés par Dean Martin, Benny Goodman , Bobby Darin ou tirés du répertoire d’Elton Jones.
Néanmoins et grâce aux arrangements de Nichael Napolitano (Ani DiFranco), la “Duchesse de Coolsville” ne fait en rien dans la nostalgie. L’Americana, les ballades comme le blues ne sont pas traités de manière de passéiste. L’album sonne juste et de son temps.
Une nouvelle fois, Rickie Lee Jones donne toute t’étendue de sa voix comme de son univers un rien délétère et enivrant.
C’est assurément un grand album.
jean-paul gavard-perret
Rickie Lee Jones, Kicks, Modulor / The Other Side Of Desire, 2019.