En équilibre sur la ligne de fracture
Dans les photographies d’Alessandro Vasapolli l’harmonie demeure toujours présente. Elle circonscrit l’inexprimable, lui donne toute sa puissance. Entre la technique et l’instinct, l’artiste propose ce qui apparemment déshabille mais cache tout autant. La photographie pénètre l’intimité en refusant la monstration pétrifiante.
Elle ne proposerait qu’un excès de fantasmes. La ligne de fracture est mince mais Alessandro Vasapolli tient en équilibre dessus.
Le nu devient la partie du corps soustrait à lui-même. Comme l’est d’ailleurs le visage. Rien d’ordinaire et de banal. Mais rien ne vampirise en un rêve trop marqué. Tout demeure étrange par effet de “rideau”.
Les femmes ne peuvent y être reconnues et sont comme en suspens. Les modèles jouent le rôle d’aimant mais ne sont ni aimantes, ni forcément aimées.
L’oeuvre s’éloigne des spéculations psychanalytiques qui peuvent être monnaie courante dans le rapport oedipien à l’image. Existe dans un champ précis une liberté d’interprétation avec bien des fenêtres sur le vertige.
jean-paul gavard-perret
Alessandro Vasapolli, DéVoilées, A Galerie, Paris, du 21 janvier au 16 mars 2019.
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