Juszezak & Alcante, Pandora Box — Tome 5 : “l’avarice”

Plus on en a, plus on en veut. Et quand on s’appelle Midas, la règle s’applique enore plus. Mais tout ce qui brille n’est pas or !

John Midas est à la tête d’un gigan­tesque empire finan­cier. Véri­table requin dans le domaine des affaires, il sait anti­ci­per avec une incroyable intel­li­gence les fluc­tua­tions du mar­ché inter­na­tio­nal. La Bourse n’a aucun secret pour lui, pas plus que les rouages des dif­fé­rents ser­pents moné­taires mon­diaux. Seule ombre au tableau du bon­heur de cet homme ambi­tieux : ses rela­tions super­fi­cielles avec sa fille Gol­die qu’il ché­rit pour­tant comme le plus pré­cieux de ses tré­sors. Elle gère au Bré­sil un petit ins­ti­tut finan­cier censé aider les pay­sans du pays dans leurs inves­tis­se­ments. Mais quand Midas père va déci­der de chan­ger la face de la poli­tique bré­si­lienne, c’est Gol­die qui va subir les consé­quences fâcheuses des magouilles de son père. Tout ne peut déci­dé­ment pas se chan­ger en or !

“Lava­rice” est le cin­quième tome de la série Pan­dora Box qui, lan­cée il y a neuf mois à peine par les édi­tions Dupuis, revi­site le mythe de la boîte de Pan­dore à tra­vers huit his­toires dont la paru­tion s’chelonne sur un an. Tou­jours concus de façon intel­li­gente, les scé­na­rios trans­posent la mytho­lo­gie antique dans notre monde d’aujourd’hui ou de demain.

À tra­vers ce pêché qu’est l’avarice, Alcante et Jus­ze­zak nous racontent le des­tin de John Midas, un grand finan­cier qui, à l’instar du roi Midas, a le don de trans­for­mer tout ce qu’il approche en or, ou plu­tôt en dol­lars. La cou­leur lumi­neuse du métal pré­cieux fait place au vert du dol­lar et à celui du décor bré­si­lien dans lequel évo­lue Gol­die — trans­crit dans des planches magni­fiques — mais pas de place pour l’espoir. Le des­tin de Midas va bas­cu­ler du jour au len­de­main, et ses ambi­tions vont se retour­ner contre lui, en lui fai­sant perdre ce qu’il a de plus pré­cieux.
Certes, cet album s’attarde par­fois un peu trop sur les fonc­tion­ne­ments des mar­chés moné­taires inter­na­tio­naux ; par là même il est un peu com­plexe de sai­sir le che­mi­ne­ment des stra­té­gies de Midas, mais on ne peut nier que les auteurs se sont réel­le­ment bien docu­men­tés sur ce milieu de requins qu’est la haute finance.
Ce n’est peut-être pas l’albums le plus tou­chant de la série, mais son dénoue­ment donne à réflé­chir sur la cupi­dité des hommes. Le mythe de Midas replacé dans le contexte de la spé­cu­la­tion bour­sière, il fal­lait vrai­ment y penser !

Décou­vrez les tomes 1 (“L’Orgueil”), 2 (“La Paresse”) et 3 (“La Gour­man­dise”).

franck bous­sard

   
 

Jus­ze­zak & Alcante, Pan­dora Box — Tome 5 : “l’avarice”, Dupuis coll. “Empreintes”, 2005, 48 p. — 12,94 €.

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