Un nouveau cycle d’aventures pour Merlin qui part à la recherche d’Excalibur.
Malgré l’opposition des anciennes divinités celtes, telle Ahès, le christianisme s’est imposé. C’est le commencement d’une nouvelle ère et d’une nouvelle quête pour Merlin. Un Merlin, qui après s’être perdu dans les ténèbres (cf tome 6 du premier cycle) a gagné en sagesse et se repent de son alliance avec Ahès.
Il est désormais temps de préparer la venue d’un nouveau roi qui saura unir la Grande-Bretagne. Mais avant cela, il faudra trouver Excalibur, la fabuleuse épée qui est apparue en rêve à Merlin. Elle sera forgée dans un métal indestructible, qui n’existe que dans le Royaume des Songes, où Merlin se rendra accompagné du nain Ethé et d’Ana, la prêtresse d’Avalon.
Malheureusement, Iweret, un des derniers fidèles d’Ahès, y réside et il est décidé à empêcher Merlin de mener sa quête à bien.
Avec « Prophétie », Jean-Luc Istin et Nicolas Demare commencent un nouveau cycle d’aventures de Merlin. Cette fois-ci, le magicien est devenu un jeune adulte, qui se repent de son alliance avec les forces du mal commandées par la défunte Ahès. La quête d’Excalibur commence, et le scénario s’annonce dès à présent passionnant. Toutefois, l’on peut regretter la brusquerie de la transition entre les deux cycles. En effet, dans le tome 6, Merlin était « tué » des mains d’Ahès, et tel le fils vénéré de la nouvelle religion, on le retrouve au début de ce nouveau cycle « ressuscité » et pimpant, avec une légère ébauche d’explication et surtout de nombreuses questions : comment Ahès a-t-elle réellement disparu ? Qu’a fait Merlin pour devenir cet homme sage ? On comprend bien qu’il était difficile de développer tout cela en quelques pages en début de tome, sans empiéter sur le début de ce cycle, mais quand même : les fidèles de la saga Merlin se sentent un peu lésés.
Heureusement, le sentiment de frustration ne dure pas, car dès les premières pages de « Prophétie », le lecteur est emporté par le vent d’aventures qui souffle en Brocéliande.
Nicolas Demare, fan de Tolkien et d’heroic fantasy, rejoint l’équipe de la collection « Celtic » de Soleil, et prend avec brio le relais de Lambert en dessinant cette Quête de l’Epée. De très belles planches sont proposées aux yeux des doux rêveurs, et le Pays des Songes n’a pas fini de nous réserver des surprises. Tendez la main, et peut-être aurez vous la chance de vous saisir d’Excalibur, chevaliers de l’imaginaire !
franck boussard
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Jean-Luc Istin et Nicolas Demare, Merlin, la quête de l’épée – Tome 1 : « Prophétie », Soleil, Coll. « Celtic », 2005, 48 p. – 12,50 €. |