Pascal Quignard, Bubbelee

Chouette alors !

Ainsi com­mence l’histoire : « Au théâtre, dans La Rive dans le noir, avant qu’arrive Bub­be­lee, toute la salle étant plon­gée dans le noir, je réci­tais dans la nuit : Habi­tantes du monde du rêve, vous qui rési­dez dans l’obscurité de la nuit, vous qui voyez dans le noir, votre cri est étrange, il est comme un son qui vou­drait appa­raître, pulsé, pous­sant, pres­sant. Alors appa­rais­sait Bub­be­lee. Je m’adressais à elle ». Mais qu’on ne s’y trompe pas.
Bub­be­lee n’est pas une femme mais une petite chouette effraie – à savoir l’oiseau de Minerve venue pour détruire l’Histoire avec un grand « H » et pour la méta­mor­pho­ser en frag­ments vers de plus petites mais tout aussi prégnantes.

Pascal Qui­gnard fait adhé­rer ces his­toires les unes aux autres par un tri­co­tage ou un détri­co­tage qui les emmêle comme s’il fal­lait mas­quer le défaut ou le manque de la grande dans ce qui tient de nœuds ou de tresses.
Le texte ins­crit tou­jours comme chez l’auteur des pos­sibles que  son ima­gi­naire et sa culture débusquent en divers temps ou moments et selon diverses caté­go­ries qui per­mettent de don­ner au réel une autre consistance.

jean-paul gavard-perret

Pas­cal Qui­gnard,  Bub­be­lee, Edi­tions Gali­lée, Paris, 2018.

2 Comments

Filed under Poésie

2 Responses to Pascal Quignard, Bubbelee

  1. Villeneuve

    Bub­be­lee est vrai­ment chouette et JPGP le dit si bien .

  2. Patricia Crozel

    Un site où je suis arri­vée par hasard, où je suis res­tée par plai­sir et où j’entends reve­nir sou­vent pour la qua­lité de ce qui s’y lit.

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