Joëlle de la Casinière, fondatrice du Montfaucon Research Center de Bruxelles et qui publia jadis un livre magnifique (Absolument nécessaire, Editions de Minuit), réédite le livre ovni de Sophie Podolski Le Pays où tout est permis et ce, dans la seule présentation possible : le fac-similé du manuscrit original créé sans un repentir, sans une page arrachée au blanco éditeur de 280 pages.
Il est rempli bord à bord, sans marge et dans un art incroyable de la structure d’une écriture vivante.
Il est rempli bord à bord, sans marge et dans un art incroyable de la structure d’une écriture vivante.
L’auteure n’était âgée que de 16 ans lorsqu’elle le créa en deux mois lors d’un séjour en Suisse. Elle mourut deux ans plus tard, victime de ses addictions aux paradis artficiels.
Il existait un écart énorme entre l’attitude apparemment calme de la créatrice en proie à ses monstres intérieurs et les incandescences qu’ils prennent dans ce livre unique.
Il existait un écart énorme entre l’attitude apparemment calme de la créatrice en proie à ses monstres intérieurs et les incandescences qu’ils prennent dans ce livre unique.
L’artiste et poétesse y réiventa la vitesse, les normes et l’alphabet sauvage d’un univers capable de faire crisser l’inconscient dans la quête d’un quelque part hors du monde. Le paroxysme de l’écritureet de l’image apparaît en un bestiaire viscéral et cosmique.
C’est donc en une sorte de transe intérieure et de révélation que l’auteure inventa un livre « parfait » face aux montagnes suisses et leur « décor en carton pâte » qui lui permirent cette vision panique de l’existence rarement égalée et où mots et images tendent vers l’animalité sauvage comme vers l’infini.
jean-paul gavard-perret
Sophie Poldoski, Le Pays où tout est permis, M. R. C., Bruxelles, 2018.
Notre possible , nous le confions aux signes, kan l,organisme, dune certaine façon, coupé de laparole eavec la pensée nous le permet.