Parcourant les entrailles de diverses formes d’images et de mondes sans chercher à en atténuer une certaine « pression » (interne ou externe), Leonardo Pellegatta poursuit des expérimentations de visualisations où le réel prend — au besoin et comme ici en s’appuyant sur le motif — l’autonomie de « plans-surfaces » selon un surréalisme qui rappelle les temps premiers de l’œuvre d’un Buñuel.
Se retrouvent ici des tensions et élasticités d’avènements particuliers. Ils ramènent au lieu de l’enfance mais moins en cultivant la nostalgie que l’onirisme. Le présent éphémère d’un cirque devient un présent éternel.
Au-delà du réalisme et dans l’impeccabilité des images émerge un monde fascinant que l’artiste explore ici par la photographie parcourue d’intensités diverses de mémoire, de pensée, de sensation, d’émotion.
jean-paul gavard-perret
Leonardo Pellegatta, Il Circo, self editions, Milan (avec des aphorismes de Ramòn Gòmez de la Serna), 2018.