Et si l’histoire de Merlin nous était contée. Que la magie nous emporte !
Merlin est le fils d’un esprit des airs et d’une vierge, et a été élevé dans une quasi-solitude par sa mère Maëlle et le Père Blaise. Manipulé par Ahès, une déesse celtique qui prône le retour des anciens Dieux, Merlin est désormais sous l’emprise du démon le Cromm-Cruach. Il veut ordonner au roi Constantin de répudier sa foi chrétienne. Mais Ahès le persuade d’attaquer d’abord Avalon.Tous deux échouent à convaincre le Dieu Nuada et Erwan le Druide qu’envahir Avalon est souhaitable ; Ahès tue Erwan et Merlin affronte Nuada en duel. Dans le même temps, Blaise et Maelle ont suivi le chevalier Brendann vers l’ile d’Avalon. Merlin l’empêche de s’emparer du Graal, et le terrible secret de Brendann éclate au grand jour : il es possédé par un dragon. Comment protéger Avalon ?
Avec ce cinquième tome de Merlin, Lambert et Istin nous entraînent toujours plus loin de l’autre côté des légendes, en se penchant sur les origines du magicien Merlin. Ils mélangent habilement certains mythes : Avalon, l’ancienne cité d’Ys, Brocéliande en dosant heroïc-fantasy et Histoire, comme le dur choix de Constantin d’abandonner ou pas les anciennes traditions. Le graphisme d’Eric Lambert reste d’une qualité époustouflante, promettant à chaque album de belles planches mises en couleur par Stambecco. Quand le dragon est lâché, c’est un régal rouge-orangé qui s’offre au lecteur !
Quant à Jean-Luc Istin, il désire suivre une autre voie que la trame classique de l’histoire de Merlin. Il crée un paralléllisme entre ce Messie de l’ancienne religion et le Christ. Merlin devra connaître la nature du Mal avant de renaître et devenir le sage qui guidera plus tard Arthur. Son don pour la manipulation et le mensonge font par ailleurs d’Abès un personnage aussi intéressant que son incarnation à venir, la fée Morgane.
Mais ceci est déjà une autre aventure, un autre cycle que nous présentera sûrement ce trio de talent…
f. boussard
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Istin, Lambert et Stambecco, Merlin tome 5 : “Brendann Le Maudit”, Soleil, 2004, 48 p. — 12,50 euros. |
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