Guy Bourdin, Exposition

Guy Bour­din : la dia­blesse et dans les détails

Guy Bour­din dans ses pho­to­gra­phies d’art ou com­mer­ciales célèbre (entre autres) la sen­sua­lité et la beauté des femmes, entre ombre et lumière d’où elles émergent en des inté­rieurs inti­mistes ins­pi­rés par diverses tra­di­tions pic­tu­rales.
Chaque mise en scène devient une « invi­ta­tion au voyage » bau­de­lai­rienne. Le pho­to­graphe crée des pièges moins pour éga­rer les modèles que le voyeur. La femme est un dia­mant serti dans un écrin de pay­sages ou dans un décor sophis­ti­qué, d’hôtel de luxe uti­lisé par l’artiste afin de célé­brer sa beauté jusque dans l’assouplissement de ses arti­cu­la­tions.
Guy Bour­din accorde une atten­tion à une série d’indices, d’allusions et même de pos­tu­lats dans ses mises en scènes. Le pho­to­graphe a pris sur lui de recon­si­dé­rer tous prin­cipes, repères, acquis, habi­tudes. Leur valeur est remise en cause pour trou­ver de nou­velles logiques. Il s’agit de mobi­li­ser des connexions intem­pes­tives ins­tinc­ti­ve­ment, mais enri­chie du back­ground de la culture de l’artiste.

Les plus sophis­ti­qués des pré­pa­ra­tifs créent des exis­tences oni­riques pour « reprendre » des his­toires et sou­ve­nirs sur les­quels le silence s’est imposé aux femmes et à leurs désirs. L’émotion est moins tour­née vers le passé que le futur. De l’anonymat se crée une éner­gie par des remises en scènes où tout est réin­ter­prété en vue d’illustrer et de défendre les obses­sions du créa­teur, son amour des femmes et des images.

jean-paul gavard-perret

Guy Bour­din, Louise Alexan­der Gal­lery, Los Angeles, 2018.

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