De James Joyce Cauda a apprécié bien sûr Ulysse mais tout autant ses Lettres à Nora écrites pour lui mettre le feu. Et l’artiste et écrivain n’entretient pas seulement ses cendres, il met dessus du bois dont on fait moins les croix que les lits. En conséquence, P.A.L. n’est pas à laisser entre toutes les mains, d’autres — pour le lire — devront se contenter d’une seule. Car il y a, pour ceux qui aiment les femmes d’embonpoint, une suite de bons points d’appui sur des sardines qui bouchent facilement les porcs de Marseille ou d’ailleurs.
L’amour se conjugue en génitales parties plus féroces que fines. Les foirades sont toujours près du fût du canon de grosses Bertha. Elles donneraient des nausées jusqu’au Bérurier de San Antonio.
Abstinents s’abstenir. Maniaques de la propreté idem. Ici le suint suinte pas loin du tagada, la couenne est le lot commun des ravis de certaines crèches voire de tueurs qui, dans la chaleur de la nuit, préfèrent la viande grillée au steak tartare. Le féminisme ne trouvera pas là un ardent défenseur. Les humanistes pas plus. L’âme n’est qu’étron gluant ou trou du lampion. C’est peu pour le vain des messes.. Mais le Saint Thomas taquin préfère à tous les évangiles l’édification des seins.
Les mères qu’on voit danser avec leurs fils en golf clair envoie leurs Thymthym aux enfers afin que leurs petits béent. Après les choses-fêtes et les meurtres commis en office païen, ils deviennent, esbaudis, papilles de la nanation pour peu que ses deux cents livres deviennent la seule bibliothèque où les maroufles bouquinent.
Le paraître ne cherche pas d’apprêt à Saint Germain des Prés. Ce que les boucs ont à nier est l’odeur de sainteté. Il y a là du Baudelaire (celui des pièces interdites), du Sade et de Kathy Acker. Les bateaux ivres des bedonnantes et des adipeux ne connaissent que le cap au pire. La viande se mange aussi chaude et sanguine que froide et confite dans un capharnaüm auquel les photographies d’Alexandre Woelffel laissent leur part aux chattes et à leurs pâles haies.
jean-paul gavard-perret
Jacques Cauda, P.A.L., photographies d’Alexandre Woelffel, Editions Les Crocs Electriques, 2018, non paginé.