Brittany Markert, In rooms 1 & 2

Brit­tany Mar­kert : le moi et son double

La pho­to­gra­phie fonc­tionne pour Brit­tany Mar­kert comme un jeu de miroirs où les émo­tions de l’artiste se donnent en par­tage. Les mon­tages pho­to­gra­phiques révèlent les méca­nismes à l’ouvrage dans son appré­hen­sion du monde réel ou ima­gi­naire.
Pour elle, le réel n’est pas la réa­lité : cela est plus com­plexe. Et Brit­tany Mar­kert apporte la preuve qu’une image n’est jamais simple. 

Souvent, sa chambre noire se situe à quelques mètres de son lit : c’est pour elle une manière de créer dans un uni­vers confiné une nar­ra­tion qui demande pré­ci­sion extrême. En divers jeux de temps et de dédou­ble­ment, elle se met le plus sou­vent en scène nue pour créer une « ten­sion » par­ti­cu­lière qui n’empêche en rien un humour et un déta­che­ment par rap­port à des situa­tions a priori dramatiques.

La peur et la dou­leur sont ainsi dis­tan­ciées là où les « femmes-enfants » (comme l’artiste les appelle) deviennent por­teuses d’indices propres à diverses inter­pré­ta­tions et tout pro­po­sant des cari­ca­tures (très sen­suelles) des pho­tos de l’époque vic­to­rienne ou de la famille amé­ri­caine des années 40–50.

jean-paul gavard-perret

Brit­tany Mar­kert, In Rooms Volume 1 (2014–2015) &  In Rooms Volume 2 (2016–2017),
www.InRoomsGallery.com

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Erotisme

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