Dorothée Wycart, Journal 25/01/2010 — 17/01/2015

Doro­thée Wycart : avec le temps

Doro­thée Wycart ne s’est pas « conten­tée » (si l’on peut dire) d’évoquer la mala­die dont il est encore dif­fi­cile de pro­non­cer le nom : elle l’a vécue dans sa chair pen­dant cinq ans jusqu’à sa rémis­sion après un par­cours de la com­bat­tante. Les images de l’artiste disent ce que les mots ne peuvent pas mon­trer. Ce qui au pas­sage évite tout pathos et per­met au regar­deur — pour peu qu’il ait atten­tion à l’autre (ou à lui-même…) – de com­plé­ter le « dis­cours » par ce qu’il sait de la mala­die, des trai­te­ments et de l’hospitalisation.

En effet-miroir, Doro­thée Wycart par­tage une épreuve non sans une cer­taine dis­tance. La « poli­tesse » de l’image offre ici non une idéo­lo­gie de la patho­lo­gie mais un par­cours où tout passe par le silence du ou de la patiente. Il devient visible là où une forme d’enfermement et d’isolement se trouve sub­su­mée, au-delà du par­cours pho­to­gra­phique, par les des­sins de l’artiste qui mettent en sand­wich cette tranche de vie au milieu du volcan.

jean–paul gavard-perret

Doro­thée Wycart, Jour­nal 25/01/2010 — 17/01/2015″, Edi­tions ARP Publi­shing, 2017. Une édi­tions com­plé­tée paraî­tra en juin 2018.

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