Poing parfois se poussant au fond dans la bouche, s’y lovant comme un chien qui tremble et qui après avoir enterré son os se met en rond dans sa niche. Poinçons baisers graveurs, mariant le ciel et l’enfer dans le bistre du support où les dessins osent des harmonies particulières. Sade et un certain Artaud n’y trouveraient rien à retire mais les adeptes des maternités pas plus.
Chacun dépend plus ou moins de l’autre, esclave de celui ou de celle qui ne fait pas forcément de la manducation un vice glousseur.
Le grain profite de la matité des corps et des visages qui au crépuscule se diluent ou s’épaississent. Les images des femmes flottent sans souvenirs précis dans le nu et l’ému du premier regard. . Elles volettent — amantes ou mères nourricières — toujours avec le même âge et agitées à l’idée improbable que les temps diffèrent de l’une à l’autre. Celle dont le Saint Nom tient par la barbichette fait des siennes ou accepte ce que certains prendraient pour des farces obscènes. Mais chacun cherche son chat à sa manière pour trouver le sommeil.
Dans chaque vignette petit cafard deviendra grand. Ou pas. Là où tout se mange mais sans souci du bio. Et sans les moindres mots. “C’est tout de même pas la mère à boire” dirait la mer.
jean-paul gavard-perret
Cendres Lavy, Disseminer – disseminate, Editions White Bread productions, coll. “Pool of tears”, 2017.