Sara Silks, Studies of women

La femme non le pantin

Sara Silks est née et a vécu long­temps à Kan­sas City où elle apprit de manière presque ins­tinc­tive le sens des grands espaces du Middle West. Elle les a trans­for­més en d’autres confi­gu­ra­tions par son « sam­pling » pho­to­gra­phique à l’aide des tech­niques digi­tales et de celles qui appar­tiennent à l’histoire du médium. Elle les tra­vaille aussi par dif­fé­rents types d’impressions, des­sins, inter­ven­tions.
Elle s’intéresse actuel­le­ment à des « études » sur la femme. Le but n’est pas d’en offrir des ersatz propre à pro­duire des fan­tasmes. A une vision pré­fa­bri­quée elle oppose par ses tech­niques mixtes une nou­velle pré­sence. Jaillit une élo­quence par­ti­cu­lière. La pas­sion char­nelle est rem­pla­cée par des suites de vides, de fêlures, d’éboulis, d’abandons, de repen­tirs. Cela éloigne autant d’une esthé­tique hard-core qu’esthétisante à sou­hait. Lu but : sor­tir les myopes de leur visions stéréotypés.

De telles études créent un monde sym­bo­lique. La femme ne perd jamais sa réa­lité. Loin de toute atmo­sphère “girly”, la tris­tesse — qui rem­place l’excitation — domine en une ico­no­gra­phie sur­sa­tu­rée d’éléments d’hybridation. Ils  troublent le regard pour déréa­li­ser les impres­sions basiques. Ce mixage est de ceux qui accordent au por­trait un nou­vel âge.

jean-paul gavard-perret

Sara Silks, Stu­dies of women, Soho Gal­lery, New-Tork, du 4 octobre au 4 novembre 2017.

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