Henri Manguin (1874–1949), lors de ses années de formation et après son entrée à l’Ecole des Beaux-Arts, fait connaissance d’Albert Marquet et d’Henri Matisse dans l’atelier de Gustave Moreau.Ils constituent avec Derain et de Vlaminck le groupe des jeunes peintres du Fauvisme. Le livre retrace les premières années du parcours du peintre.
Ses harmonies chromatiques non seulement sont proches des audaces de ses amis : elles les précèdent en des tableaux flamboyants de nus ou de paysage. L’artiste semble s’épanouir dans une sorte d’Eden artistique et géographique lors de ses voyages dans le Sud de la France où il trouve un moyen de renforcer son approche de la couleur face à la Méditerranée.
Le livre permet de sortir de l’ombre un artiste moins connus que ses amis. Il prouve comment chez Manguin la peinture ne vit que de ses altérations colorées. Et l’artiste est un de ceux qui — rarissimes — ayant touché une limite — ont réussi à la déplacer pour la fixer plus loin. Sa passion pour la peinture est inséparable de celle qu’il a pour la couleur. Celle-ci permet à l’artiste de propulser un trouble où le regard se perd. Un rayonnement perdure et efface les pensées de néant en éliminant les derniers indices externes à la plasticité.
La force de l’œuvre n’est donc pas éloignée de l’impressionnisme mais le dépasse en poussant plus loin ses recherches. Il faut donc se laisser happer par une contemplation d’œuvres aux couleurs tranchées de manière étrange.
jean-paul gavard-perret
Jean-Pierre Manguin, Dominique Lobstein & Corinne Currat ‚ Manguin, la volupté de la couleur, Gallimard, 2017 (catalogue de l’exposition du musée des impressionnismes, Giverny du 14 juillet-5 novembre 2017).
Bonjour . J ai rencontré Francis il y a quelques année qui m a offert un dessin . Pourriez vous l expertiser il eT de votre grand père . Dites moi comment vous le montrez si vous le souhaitez. Cordialement Michael