Pour Anouk Ricard, l’idée du sexe ne manque pas de chien. Mais il n’est pas toujours au niveau de ses prétentions ou de ses ambitions. Si l’animal ne pense qu’à ça, ce “ qu ’” est en en mal de comment. Pour autant, les minettes qu’ils dépannent ont un goût prononcé pour sa virgule flottante. En brave porcelet, le chien fait des siennes mais semble préférer la solitude de ses fantasmes au risque du jeu de piston. Preuve qu’il faut se méfier de ceux qu’on appelle à l’aide — même un 18 juin.
Les héros d’Anouk Ricard sont des réparateurs de télévision qui doivent assumer les avanies pas forcément électroniques d’une cliente qui ne supporte pas les pannes de branchements. Mais elle doit se donner un mal de chien face aux mâles canins. Preuve que les bêtes de sexe ne sont pas forcément nos animaux domestiques. Mais la Minette ne va pas s’arrêter en si bon chemin.
L’arsenal humoro-pornographique bat son plein. Les toutous benêts s’y débattent comme ils peuvent en passant du paroxysme à l’abîme d’un acte sexuel selon des « plans » qui ne sont pas les « bons ».
Mais qu’importe : ce qui compte reste le plaisir du texte, du sexe et (surtout) celui des dessins. Ils offrent leurs vignettes d’essaims de seins d’une minette cabotine qui rappelle aux toutous — en rien maîtres chiens — qu’on ne meurt pas de « ça ». On est mort avant.
jean-paul gavard-perret
Anouk Ricard, Planplan Culcul, Editions les Requins Marteaux, 2017, 136 p. — 12,00 €.