Pour une vision recentrée de l’humain
Le propos d’un tel livre laisse un peu sur sa fin. Il demeure confus car le débridage se produit aux dépens d’une ligne directrice claire et (im)pertinente. Lorsqu’une certaine persuasion apparaît, elle semble presque due au hasard. L’ensemble ressemble à un tableau disparate qui rend mal l’écume de l’humain. L’art poétique devient soit trop, soit mal appliqué.
A vouloir dire une vérité, l’auteur offre plutôt du vraisemblable en dépit d’un effort plus que louable pour une vision recentrée de l’humain.
Les postulats du livre sont les fruits trop lourds d’une volonté de bien faire tout en cultivant un certain détachement. Si bien que l’ensemble ressemble à un « survol ». L’auteur aurait intérêt par la suite à recentrer son propos. Sans que puisse se discerner pour l’heure son fléchage possible. Manque donc dans ce livre une position singulière. Les va-et-vient entre les textes ont du mal à s’envisager comme une continuité d’un mouvement réellement efficient.
Parions néanmoins sur l’avenir d’un auteur encore jeune et qui peut certainement mieux que cette perte d’autorité par manque de cohérence et où certaines formules manquent leur but.
jean-paul gavard-perret
Khalid El Morabethi, E.X.E.R.C.I.C.E.S., Atelier de l’agneau, collection 25, 2017, 90 p. — 17,00 €.