Les aveux de la Sirène : entretien avec l’artiste italienne Simona Meini ( Art, génie, ou folie — exposition)

Entre­tien avec l’artiste 

Qu’est-ce qui vous fait lever la matin ?
Le matin je suis très pares­seuse et pour me réveiller il faut une belle jour­née de soleil sur la mer en bateau dans un endroit où je peux éprou­ver une pas­sion forte et amour, là où je savoure les mer­veilles de la nature en bonne com­pa­gnie. Ou encore décou­vrir des lieux incon­nus aidée du par­fum d’un bon café et d“un crois­sant par­fumé, chaud et tendre. (La mat­tina sono molto pigra se in casa mi fa sve­gliare bene una bella gior­nata di sole magari sul mare in barca o un luogo in cui nutro una forte pas­sione ed amore onde si puo assa­po­rare spesso le mera­vi­glie che ci offre la natura in buona com­pa­gnia o sco­prire luo­ghi a me sco­nos­ciuti sempre aiu­tata dal pro­fumo di un buon caffe e un fra­grante crooas­sant caldo dolce salato.)

Que sont deve­nus vos rêves d’enfants ?
Les rêves d’enfants peut-être n’appartiennent-ils qu’à l’enfance mais ils sont tou­jours nom­breux. Mais il y en a tou­jours qui ne se sont pas réa­li­sés pour la femme. Qui sait ? Le prince Char­mant. ? Mais j’ai renoncé à une ferme avec des ani­maux, voya­ger en bateau pour être recon­nue et esti­mée. Je vou­lais deve­nir artiste, rôle que j’ai aban­donné mais que je reprends depuis 2013 et ce, à cause d’une vie trou­blée par la guerre et pour affron­ter les obs­tacles de la vie. Demeure peut-être tou­jours en cours le rêve de vivre en séré­nité, sans peur de la mort, savou­rer chaque par­ti­cule de la vie sans scru­pules inutiles. Peut-être que les rêves, au fond, ne se réa­lisent jamais parce que nous sommes des humains ? Il fau­drait vivre trois fois pour faire l’apprentissage de la sagesse d’un savoir-vivre de nos jours en ce monde en furie et faux. (i sogni di bam­bino forse il res­tare bam­bino ‚sono sempre molti ce ne sono sempre molti non rea­liz­zati da donna chi lo sa il prin­cipe azzurro ma non credo fare la fat­to­ria con gli ani­mali viag­giare per mari in barca essere sti­mata e capita volevo fare l’artista ruolo da me abban­do­nato molto presto e recu­pe­rato nel 2013 per una vita sempre in confu­sione in guerra per affron­tare gli osta­coli della vita sempre in salita forse il sogno piu bello è vivere con sere­nita senza la paura della morte assa­po­rare ogni pic­cola par­ti­cella della vita senza scu­poli forse i sogni non si rea­liz­zano mai fino in fondo essendo esseri umani biso­gne­rebbe vivere tre volte per inpa­rare la sag­gezza del saper vivere a oggi in questo mondo infu­riato e finto.…)

A quoi avez-vous renoncé ?
Il faut savoir si le renon­ce­ment s’entend sur le plan maté­riel. Aujourd’hui, à voya­ger. Sou­vent, à prendre soin de moi et à entre­te­nir bons rap­ports avec la famille. Mais le cœur est  prêt à des grands amours. Ce sont des ques­tion très pro­fondes. (Le rinun­cie biso­gna vedere cosa si intende mate­rial­mente ad oggi a viag­giare spesso a pren­dere cura della pro­pia figura uma­na­mente ad avere dei buoni rap­porti con la fami­glia con il cuore forse a dei grandi amori chi sa sono domande molto profonde.)

D’où venez-vous ?
Je suis née le 14 juillet 1967 en Tos­cane et j’ai étu­dié dans une école de sculp­ture avec dif­fi­culté car j’étais trop rebelle et cri­tique vis-à-vis d’un tra­vail de reprise des modèles anciens. Je vis à Sienne mais j’aime la mer et le ven­dredi je pars vers la mer pour aller dans un bateau où je peins : je dois voir et entendre le mou­ve­ment de la mer, sen­tir son par­fum qui me donne la vie. (sono nata siena tos­cana ita­lia 14 07 1967 o conse­guito scuola dell’arte scul­tura con fatica troppo ribelle e cri­ti­cata corsi di consu­lente pub­bli­ci­ta­rio res­tauro dipinti anti­chi .. vivo a siena ma amo il mare e quindi il venerdi parto semore per andare in una barca in cui dipingo devo vedere il movi­mento e sen­tire il pro­fumo del mare che mi da la vita)

Quelle est la pre­mière image dont vous vous sou­ve­nez ?
Il n’y a pas d’images spé­ci­fiques. Tout ce qui est beau me touche. La nature en pre­mier. L’art quel qu’il soit me fas­cine. Les cou­chers de soleil, les déchaî­ne­ments de la nature selon les sai­sons. Les par­fums, les cou­leurs. En amour, voir l’aimé se lever et me dire que nous exis­tons. Pou­voir par­ta­ger nos émo­tions et vice-versa. Avec les autres aussi. Néan­moins, les images qui me touchent le plus sont celle de la mer et tout ce qui s’y rap­porte. Les ani­maux sau­vages et domes­tiques. Mais je me dis qu’il est sou­vent déli­cat de pré­ci­ser cer­taines ques­tions étant donné ma dys­lexie. (non ci sono imma­gini spe­ci­fiche tutto cio che è bello mi col­pisce certo la natura in pri­mis l’arte qual­siasi sia mi affas­cina i tra­monti i feno­meni sca­te­nati dalle sta­gioni i pro­fumi i colori perche no il cibo in amore vedere l’innamorato alzarsi e dire io ci sono ed anche i mie cari poter condi­vi­dere le tue emo­zioni e vice­versa booo con gli altri comunque le imma­gini che mi col­pis­cono di piu sono il mare e tutto cio che è annesso ad esso e gli ani­mali sel­vaggi e domes­tici. flora e fauna dicevo per me spesso è difi­cile spe­ci­fi­care certe domande visto la mia dislessia.…

Quel livre aimez-vous relire ?
« Le Vieil Homme et la mer », les fables, Pino­chio, Cen­drillon, Vingt mille lieues sous les mers, les contes de Grimm, le livre de la Jungle, Piran­dello. Je n’aime pas lire, je ne me concentre que si le livre me prend. Je lis quelques poé­sies. Mais si le livre n’est pas illus­tré, ce n’est pas mon fort. Je m’arrête sou­vent pour recréer en image dans mon esprit les mots que je lis et très vite je me perds ( Il libro il vec­chio ed il mare crias­tiana ef. cuore le favole pinoc­chio pic­cole donne cene­ren­tola ven­ti­mila leghe sotto i mari piran­dello le favole dei fra­telli grenn il libro della giungla,non amo leg­gere mi scon­cen­tro solo se il libro mi avvolge alcune poe­sie ma la let­tura se non illus­trata non è il mio forte spesso mi fermo per creare con la mente le imma­gini di cio che leggo e auto­ma­ti­ca­mente mi perdo

A quoi avez-vous renoncé ?
Peut-être à rien, peut-être à tout. Tant de sacri­fices. Mon corps trop rond ne me plaît pas. Sur cer­tains aspects, il est trop opu­lent. Et main­te­nant en aban­don. Et puis la beauté dépend de sa notion dans l’art à une époque don­née. Avec ses défauts et valeurs. Nous ne sommes jamais contents de ce que nous sommes mais peu importe : j’aime plon­ger mon corps dans l’eau comme une néces­sité phy­sique. (Per le rinun­cie forse a niente e forse a tutto sagri­fici tanti il mio corpo troppo giu­no­nico non mi piace su alcuni punti troppo for­moso adesso in abban­dono poi dipende pla­sico nell’arteplastico con difetti e pregi non siamo mai contenti di cio che siamo ma poco inporta mi piace immer­gere il mio corpo nell’acqua come neces­sita fisica)

A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
J’écris lorsque cela me plaît. Depuis l’enfance, j’écris à mes amies, mes amou­reux mais dif­fi­ci­le­ment. Main­te­nant j’écris sou­vent en des­si­nant. Mon esprit est fait d’imaginaire éro­tique ; de figures marines éro­tiques, d’animaux de la ferme et de mon sexe effréné vis-à-vis de la mer que je nomme mon amante secrète. Je me dis­tingue par le fait de ne pas copier le jet des image qui che­vauchent mon esprit, l’unicité de mon âme. Beau­coup veulent le suc­cès même si ce qu’ils font n’a pas de valeur, moi je veux plaire pour faire com­prendre que l’unicité de l’âme dépend de l’être vrai, sin­cère des diverses Simona Meini. Celle dont l’art se recon­naî­trait sans néces­sité de signa­ture, un art non pho­to­gra­phique, qui ne soit pas une copie des images exis­tantes tout en étant sédui­sante mais déga­gée des stan­dards connus. L’art c’est Le Cara­vage, Bosch et il faut que nous soyons leurs héri­tiers, leurs col­lègues sou­vent banals et répé­ti­tifs. Mais aussi en vou­lant s’émanciper des images sans reven­di­quer la noto­riété car elle va rare­ment de l’avant et jusqu’au moment où quelqu’un recon­naisse ton tra­vail. Même si quelque chose de valable ne donne pas for­cé­ment de longs dis­cours. (Scrivo se mi va da ragazza scri­vevo alle amiche agli amati ma dif­fi­cil­mente adesso scrivo spesso dise­gnola mia mente fatta di fan­ta­sie ero­tiche marine sel­vag­gie figure ani­mali da cor­tile e del mio sesso sfre­nato con il mare se cosi lo vogliamo chia­mare il mio amante segreto. mi contrad­dis­tingue il non copiare il fare di getto imma­gini che caval­cano la mia mente l’unicita di animo ora vogliono il suc­cesso anche se non ce valore in cio che fanno io voglio pia­cere far capire che l’unicita dipende dall’essere veri sin­ceri diversi simona meini eccola questa è lei la si rico­nosce senza firma un arte non foto­gra­fica non uguale ad imma­gini gia esis­tenti tutto d eeve essere pia­ce­vole ma si deve contrad­dis­tin­guere dal comune dallo stan­dard l’arte è il cara­vag­gio ecc bosch dali vabbe ecc noi siamo i seguaci i col­le­ghi contem­po­ra­nei spesso banali e ripe­ti­tivi un po tutti uguali emu­la­tori di figure e seguaci della noto­rieta certo senza quella non si va avanti pero pos­siamo comunque essrci dal momento in cui qual­cuno ti nota o ti osserva signi­fica chw che qual­cosa vali credo boo non daprei troppo lungo il discorso).

Com­ment et où travaillez-vous ?
Je des­sine quel que soit l’endroit  où je me trouve J’ai eu des ate­liers quelque temps mais cela est coû­teux. (Io dise­gno ovunque mi trovi se mi va senno in casa ho avuto dei labo­ra­tori per poco tempo ci vuole troppi soldi).

Quel livre aimez vous relire ?
Je ne sais pas. Je pré­fère regar­der les visages et écou­ter qui lit. (non saprei che libro vorei rileg­gere pre­fe­risco guar­dare le figure ed ascol­tare chi legge).

Qui voyez-vous lorsque vous vous regar­dez dans votre miroir ?
Une femme négli­gée à la recherche d’elle-même, de la lumière du soleil, de la trans­pa­rence. Un corps plus rond, bien modelé. Désor­mais, mon image ne me plaît pas mais l’important est la santé. (quando mi guardo allo spec­chio vedo una donna tras­cu­rata alla ricerca di se stessa della luce del sole della tras­pa­renza una figura piu forte e ben model­lata adesso non mi piace la mia figura vabbe l’importante è la salute).

De quels artistes vous sentez-vous le plus proche ?
Les artistes proches de moi. J’en ai de nom­breux mais je ne dépends de per­sonne. (Artisti a me vicini. Ho tanti e nes­suno dipende).

Qu’aimeriez-vous rece­voir pour votre anni­ver­saire ?
Pour mon anni­ver­saire, vu que je fête mes cin­quante, oui, une belle fête, un beau voyage, quelques jour­nées dans un centre esthé­tique avec mas­sages, pis­cine, sauna et toutes sortes de luxes, un voyage artis­tique en bateau à voiles. Voilà pour les rêves. Je rêve de santé, de séré­nité et aller de l’avant pour connaître des jours de suc­cès et de noto­riété, aha­hah, humble la fille… Pour cadeau sur­prise, une sur­prise aussi étrange que per­sonne ne pour­rait jamais le savoir. Puis je vou­drais Le livre des désirs pour celui qui vit sous mon toi. Vu son infarc­tus, qu’il soit mis sur la liste des trans­plan­ta­tions du cœur. Que je puisse vivre heu­reuse avec lui . Et une des marches les plus hautes de la vie pour s’éloigner de ce qui contra­rie nos pro­jets. Après on fera ce qu’on peut. ( Per Il Mio Com­pleanni visto che fes­teg­gio 50 anni SI una Bella festa un bel viag­gio unpo di giorni in un buon Cen­tro este­tico mas­saggi pis­cine saune chi ne a piu ne metta a tutta libi­dine un tour artis­tico in barca a a vela ecco I sogni Dei sogna­tori vabbe apparte tutto tanta salute sere­nita e vada avanti per un po di giorni di suc­cess e noto­rieta aha­hah umile la ragazza eee . Un regalo a sor­presa una sor­presa cosi strana che nep­pure Io saprei poi vor­rei come Il libro Dei desi­deri che Il Mio convi­vente visto Il suo infarto adesso in lista di tra­pianto di cuore possa vivere felice questo e uno Dei gra­dini piu alti della vita che osta­cola I nos­tri pro­getti vabbe faremo quel che SI puo)

Que défendez-vous ?
Je défends tout et rien. Les rêves tou­jours. (Cosa difendo bo tutto tutti e niente certo I sogni sempre).

Que vous ins­pire la phrase de Lacan : « L’amour est don­ner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas ? ». et Que pensez-vous de la phrase de W. Allen « la réponse est oui mais quel est la ques­tion ? »
L’amour est ce sen­ti­ment inconnu qui fait pleu­rer tous les êtes vivants et peut faire souf­frir ou faire du bien.  C’est un sen­ti­ment sou­vent ingou­ver­nable. Il va de pair avec la haine. Il pré­pare à ce sen­ti­ment guer­rier qui s’empare de toi tou­jours à l’improviste et c’est une musique qu’il suf­fit de savoir écou­ter peut-être… Oui est une ques­tion. Oui, une réponse amou­reuse. Il y a tou­jours quelqu’un de plus ou moins impor­tant pour com­prendre ce que signi­fie le mot amour et don­ner sans deman­der, aimer en pre­mier, même et plus que tout parce que cette accep­ta­tion crée un nous. Les ques­tions sont des ques­tions impor­tantes et il faut tou­jours savoir répondre avec la même cour­toi­sie et comme la mer. Elle donne et nous la détrui­sons. Mais si on la res­pecte, elle offre ses fruits, ses cou­leurs. Les deux mou­ve­ments comme tout sur la Terre sont un salut fait à la mer. Si vous avez des doutes, je suis à votre dis­po­si­tion. (L’ amore e quel sen­ti­mento sco­nos­ciuto che fa pian­gere ogni essere vivente puo far stare bene come far sof­frire e un sen­ti­mento spesso ingo­ver­na­bile amore avvolte VA di pari passo con l’odio nes­suno CI pre­para a questo sen­ti­mento guer­riero che ti coglie sempre alla sprovvista.e una  musica basta saperlo ascol­tare forse.….SI fac­cia una domanda SI dia una ris­posta in amore CE sempre chi da di piu e chi memo lim­por­tante e capire cosa signi­fica la parola amore dare senza chie­dere amare prima se stessi poi tutto CIO che CI cir­conda …dare date essere sempre pre­senti. Le domande sono domande lim­por­tante e saper ris­pon­dere ris­pon­dere e cor­te­sia e come Il mare Lui CI da e CI toglie ma se lo SI ris­petta CI regala I suoi frutti I suoi colori riflessi Il duo movi­mento come tutta la terra un saluto fata del mare se co sono dubbi Io sono qui a vos­tra isposizione).

Entre­tien tra­duit et réa­lisé par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com,  le 6 février 2017.

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