Trisha Groves, Flash Back

So bri­tish

Trisha Groves a créé une série kit­chis­sime de dan­seurs de salon en Angle­terre de l’époque That­cher. Les cou­leurs pop, l’humour et un néo réa­lisme se mélangent afin de tra­cer une sorte de cri­tique sociale d’un monde délé­tère. Celle qui enchaîna cou­ver­tures de maga­zines, pochettes de disques, por­traits de célé­bri­tés et nom­breuses cam­pagnes de publi­cité se consacre désor­mais à ses pro­jets pho­to­gra­phiques per­son­nels et à ses expo­si­tions. Son livre Flash (Back) est un flo­ri­lège de son tra­vail argen­tique.
Chaque image devient un relevé : non pas mélan­co­lique ou nos­tal­gique mais afin que l’être sorte enfin du ” trou-dit” (Beckett) du réel. La pho­to­gra­phie devient la ten­ta­tive de réen­chan­ter le monde en visant un contre-corps dans lequel les êtres humains tentent de conti­nuer à vivre selon les ” lois ” rigou­reuses de la fas­ci­na­tion. C’est pour­quoi l’artiste aime patrouiller dans des marges, à la fois pour en témoi­gner et pour les métamorphoser.

Le livre met le doigt sur l’essentiel : ce qui anime tout être et ses mythes au nom d’une perte , d’un manque qu’il s’agit de com­bler. Tri­sha Groves cerne le capi­teux de cer­tains capi­tons, s’amuse à explo­rer des culs-de-sac d’où jaillissent par­fois des effeuillées roses. Les­quelles naviguent naviguent entre l’ennuyeux et le pal­pi­tant au sein de visions dis­cor­dantes mais habi­le­ment agencées.

jean-paul gavard-perret

Tri­sha Groves,  Flash Back , édi­tions le Nou­vel Opera, 2017 — 45,00 €.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Erotisme

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