Tyler Shields, Provocateur

Hop là !

L’œuvre de Tyler Shields cultive une folie for­melle cir­cons­tan­ciée : une femme et un cro­co­dile se battent pour un sac à main, des man­ne­quins s’envolent, des Rolls Royce explosent. Preuve qu’on est bien avec l’artiste à Los Angeles. Ses images sentent le ghost comme le block­bus­ter pho­to­gra­phique dans leurs nar­ra­tions chi­mé­riques, gla­mour, déca­dentes. L’artiste mélange un XVIIIème siècle fran­çais type Sofia Cop­pola à des visions cham­pêtres post­mo­dernes, etc. Tout vol­tige au nom d’une pro­vo­ca­tion ludique et belle.

Le pho­to­graphe joue de l’espace, des lieux et autant des désirs ou de l’abandon. Il existe là une longue série d’exercices pra­tiques qui visent à une vision expres­sion­niste et trans­for­miste du réel. Le réel est sou­mis à d’étranges reliefs : tout res­semble à un chan­tier très cal­culé où l’artiste remue les êtres et les choses selon des mou­ve­ments et des ren­ver­se­ments qui ne déplacent pas seule­ment les lignes. L’explication que peut en don­ner l’artiste n’est jamais suf­fi­sante. Il appar­tient à l’observateur d’établir les règles qui régissent sa bonne com­pré­hen­sion. Comme il lui appar­tient aussi le droit de s’égarer.

jean-paul gavard-perret

Tyler Shields, Pro­vo­ca­teur, Edi­tions Glit­te­rati Incor­po­ra­ted, 2017 - 75,00 $.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Erotisme

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