Il arrive que certains revers en avers lient l’éros à un effet d’abîme par indurations et résonances. Entre la magie céleste et la magie terrestre, Berquet fait entrer la femme au-delà de la nudité et remplace par l’ombre la lamproie. Dans son exposition de Miami ‚elle avance sinon masquée du moins par aporie, ornée de strass et d’atours. Ils créent l’enchanteresse et l’appellent à l’horizon de la (faible) volonté du voyeur par un système de transfusion et de transvasement.
Berquet pend au gibet de ses mises en scène ce voyeur. Il transforme le présent sans présent en une pseudo certitude plastique où la fantaisie est faite de rigueur. L’hygiène la plus intime restera apparemment celle du mental. Mais un doute subsiste. Divers dégommages sont la règle. Les réalités sont des tasses athées et vides. Le breuvage est donné pour absent. Voire.… Car il ne s’agit pas de coups d’épée dans les histoires d’O.
Le photographe recharge les rêves par effet de détours, de drapés. Affleure une nouvelle dramaturgie de l’éros là où la femme déserte l’image pour être plus présente.
jean-paul gavard-perret
Gilles Berquet, Sagamore Hotel, Miami du 26 novembre au 6 décembre 2016.