Celine Guichard, Expo solo

Céline Gui­chard : les huns et les autres

Céline Gui­chard pour­suit ses figu­ra­tions intem­pes­tives : la détresse de l’être y est maquillée dans des images où la frayeur jouxte la drô­le­rie. Pour autant, l’artiste ne cherche pas l’outrance, l’excès : juste le trou dans la cui­rasse, la figure sous le masque social. Un inconnu jaillit : nor­mal qu’on ait du mal à le recon­naître. Mais l’interrogation qui ronge la pré­sence crée plai­sir et malaise. Notre vide inté­rieur a sou­dain une image « too much » : pas celle qu’on attendait.

Elimi­nant les for­ma­tages, Céline Gui­chard reste la maî­tresse des déca­lages qui engrossent notre « flui­dité » faciale ou cor­po­relle. Les monstres deviennent les indi­ca­teurs des incar­tades que l’on cherche à cacher et dont la lai­deur nous repousse.
Il y à là une belle leçon de conduite et une réflexion à tenir sur notre vérité et sa sexua­li­sa­tion dou­teuse. L’ogre devient notre effi­gie mais comme disait Lacan « ça parle, ça jouit ». Pas de quoi s’en van­ter. Merci tou­te­fois à Céline Gui­chard de nous le rappeler.

jean-paul gavard-perret

Céline Gui­chard, Expo solo, “L’art au Centre”, Laval, du 26 juin au 31 aout 2016.

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