Yves Sente & Iouri Jigounov, XIII — t.24 : “L’Héritage de Jason Mac Lane”

Les héri­tages sont par­fois lourds à porter !

Cinquième tome de ce second cycle, XIII qui porte le patro­nyme de Jason Mac Lane pro­gresse à grands pas dans la décou­verte de ses ori­gines et dans les rai­sons qui motivent ses enne­mis. Cepen­dant, nombre de ques­tions res­tent encore sans réponses, ce qui augure d’autres épi­sodes que l’on sou­haite aussi riches en révé­la­tions et en rebon­dis­se­ments. Yves Sente signe une intrigue com­pli­quée à sou­hait, superbe de consé­quences et de contre­coups, où il se passe quelque chose presque, en exa­gé­rant un peu, à chaque vignette. Certes, le scé­na­riste n’hésite pas à faire réfé­rence à la “Grande His­toire ” et à mettre en scène des per­son­nages célèbres sur la vie des­quels, d’ailleurs, plane un cer­tain nombre de mys­tères. Quant à faire de Jason, un des­cen­dant des Tudor, la fic­tion le per­met d’autant que le per­son­nage d’Elisabeth Ier sou­lève suf­fi­sam­ment de questions.

Au siège de la Fon­da­tion May­flo­wer, c’est l’inquiétude alors qu’à Amster­dam Julianne et ses tueurs sont aux trousses de Jason et d’Annika. Au Bani­chis­tan, Jones et Car­ring­ton passent aux mains de Kamal qui voit l’occasion de se faire beau­coup d’argent en ven­dant les deux otages. À Amster­dam, le pro­fes­seur Schie­de­nis, émi­nent his­to­rien et lin­guiste, déchiffre les docu­ments que Jason lui a appor­tés. Il en res­sort que celui-ci est le der­nier des­cen­dant de la branche des Tudor et qu’il pos­sède un titre de pro­priété signé de la reine Eli­sa­beth Ire sur le ter­ri­toire même que gère, de façon très secrète, la Fon­da­tion.
Au Penta­gone, le séna­teur Aller­ton donne sa ver­sion de sa libé­ra­tion au géné­ral Wolf sans tou­te­fois réus­sir à convaincre réel­le­ment ce der­nier. Il en fait part au staff de May­flo­wer. Mais l’opération Roots Power doit se pour­suivre. À Amster­dam, Jason et Annika échappent, non sans mal ni sans dégâts, aux tueurs de Julianne et trouvent refuge au Canada. Jones et Car­ring­ton sont ven­dus aux tali­bans. Une inter­ven­tion ver­bale de Jones déclenche une riposte. Et Wolf contraint Jason à infil­trer la Fondation.

Cet album est com­plété par un tableau repre­nant la généa­lo­gie de XIII jusqu’à son loin­tain ancêtre. On ne peut que regret­ter que l’efficacité dont font preuve, ici, les Ser­vices secrets pour libé­rer des otages dans des zones à haut risque ne soit pas plus sou­vent de mise. L’auteur pose éga­le­ment une ques­tion capi­tale quant à la ges­tion de la viri­lité des “fous de dieu” et à leurs frus­tra­tions vis-à-vis des femmes.
Iouri Jigou­nov offre un des­sin réa­liste, très réa­liste, tonique, dyna­mique, tout à fait en phase avec l’’esprit de l’intrigue qui joue d’abord sur l’action en met­tant en avant des situa­tions très actuelles. Son gra­phisme est attrac­tif, d’une grande effi­ca­cité, don­nant des per­son­nages agréables à regarder.

La pour­suite de cette nou­velle conspi­ra­tion donne un album très agréable à décou­vrir, en atten­dant une suite qui pro­met son lot de révélations.

serge per­raud

Yves Sente (scé­na­riste), Iouri Jigou­nov (des­sin), Béran­gère Mar­que­breucq (cou­leurs), XIII - t..24 : “L’Héritage de Jason Mac Lane”, Dar­gaud, juin 2016, 56 p. – 11,99 €.

Leave a Comment

Filed under Bande dessinée

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>