Quand la mort vous suit pas à pas
Maxime Chattam fait partie depuis plusieurs années déjà du cercle fermé des auteurs à suspense français. Il semble aussi à l’aise avec le fantastique, la reconnaissance du public lui étant acquise avec la série Autre-Monde, qu’avec le thriller, comme le démontre le succès de Que ta volonté soit faite.
Il nous propose ici un nouveau roman qui, reprenant les codes du thriller, est néanmoins plus difficilement classable. Car Monsieur Chattam, joue avec nos nerfs du début à la fin de son livre, en nous proposant le portrait psychologique d’un homme perturbé, plutôt asocial, à la fois repoussant et attirant.
Pierre porte un regard noir sur notre société, ses travers, et les codes amoureux. Il n’a pas vraiment d’amis, et son passe-temps consiste à appeler des numéros au hasard, pour voir s’ils sont encore attribués. La mort frappe partout où il passe, et le doute s’installe dans l’esprit du lecteur : coupable ou victime d’une machination ? D’autant que l’auteur choisit Pierre comme narrateur, et qu’il inverse la narration habituelle , commençant par la fin (ou presque) avec une numérotation inversée des chapitres, et nous amenant avec habileté vers un dénouement réussi, mais que l’on espérait cependant un peu moins prévisible.
Pierre a largué son ancienne vie : son emploi de col blanc, sa copine, qui l’a jeté après qu’il l’aie trompé, son appartement, son psy. Enfin sorti de sa dépression, il repart à zéro, et trouve un travail au zoo de Vincennes. Pour rompre sa solitude, il s’inscrit à un cours de théâtre, rencontre Julia, qui lui présente Ophélie, dont il tombe tout de suite amoureux, s’attirant ainsi les foudres de Julia.
Tout serait pour le mieux si les morts ne s’accumulaient pas autour de Pierre : le directeur du zoo par exemple, une femme qu’il a aimée… il devient très vite suspect aux yeux de la police, à tort ou à raison ? Qui est vraiment Pierre ? Un innocent aux mains pleines ? Un assassin en puissance ? Une victime de sa crédulité ? Un homme bien mystérieux en tout cas.
Maxime Chattam nous accroche dès les premières pages avec un style rien qu’à lui, une écriture empreinte d’une poésie noire, rythmée par les pensées (noires elles-aussi) de son héros. Et très vite, on dévore les pages, on devient accro, on redemande une piqure d’adrénaline.
Mais la descente pourrait être aussi dure que celle de Pierre …jusqu’à nous faire plonger dans un état comateux, avec un malaise qui persistera au-delà du dernier chapitre.
lire un extrait
franck boussard
Maxime Chattam, Le coma des mortels, Albin Michel, 2016, 389 p.-21,90 €.
Très mauvais livre : on est dans les poncifs, dans un style assez affligeant…
Littérature pour la sous-culture de masse ou littérature de plage.
Affligeant de voir cet auteur mentionné ici… certains chroniqueurs sérieux du thriller/polar refusent même, et à juste titre, d’en parler.
Le Littéraire ?!!!
Tous les goûts sont dans la nature…comme le confirment les ressentis très différents sur les dernières publications de M Chattam. Cela ne remet pas en cause le sérieux et le cœur que mettent les différents chroniqueurs du site à faire découvrir (ou pas!) de nouveaux livres ! Bonne(s) lecture (s) !