Du réel interlope : Cécile Hug
Le monde de Cécile Hug est celui où tout chaloupe. Fureteuse, l’artiste retient l’essentiel. Entre autres, l’intime de la féminité qu’elle se plaît à cacher — puisqu’on ne saurait le voir — sous divers cache-sexe. Textiles divers, carapaces animaliers, etc., créent un catalogue que la créatrice réunit dans ses albums d’images. L’antre ou la Cité Impériale n’a rien de touristique. Reste, malgré tout, la fleur vivante sous l’éclat de flammèches disparates et variées. Elles croissent et se multiplient non sans humour ou délicatesse.
L’intime, comme “l’extime”, reste toujours décalé. La parure est autant un bouclier qu’une métaphore — mondaine ou amicale — toujours surréaliste. La vie grouille de manière imprévue loin de toutes idéologies de marivaudage. Insidieusement et à travers ses parures, le pubis incarne l’unité perdue.
S’image le lieu où tout a recommencé dans un floconnement de glace et de feu. Un envol parfois strie l’aine sans déchirer la peau du vivier du possible, de l’amour voire de la folie des sages. L’imaginaire galope d’autant que Cécile Hug l’ “arme” non sans humour. Un ordre inédit s’organise dans le jardin des délices. Les ronces portent parfois des pétales pourpres. Tout foisonne, pulse par effet de surface en divers blasons.
jean–paul gavard-perret
Cécile Hug, Livre, LittératureMineure éditions, 2016 — 8,00 €
Par sa joyeuse créativité Cécile devrait rénover l’ancestrale marque ” Petit Bateau ” . Bravo à JPGP de savoir dénicher la Littérature Majeure de l’inimitable artiste HUG . J’ai dit .