Jean-Luc Giovannoni fait un pont entre l’être et les « animaux » qui l’habitent : entendons la vermine, créatrice sans doute de notre pusillanimité. L’homme peut donc le nuisible, se doit à lui puisqu’il en fourmille. De l’araignée dans la tête à la blatte pondeuse, en passant par les accouplements des mantes religieuses semblables à ceux des adolescents, l’auteur ramène l’être au peu qu’il est dans un récit polymorphe et cruel des plus passionnants.
Ceux qui n’adhèrent qu’à une poésie spiritualiste en seront pour leurs frais. Mais il serait pourtant nécessaire qu’ils s’intéressent à des territoires interdits où la vie grouille. Le poète ramène à des points d’évanouissements où le moi est, sinon rien, du moins si peu dans une suite de mirages de condensation. Ils ne sont ni un reflet, ni un pur objet sensible ou intellectuel mais les deux à la fois afin de donner à éprouver et à penser l’approximation la plus précise possible à ce que Platon nommait un “lieu” et ce que Bachelard appela “la maison de l’être”.
Existe là à travers le récit une démarche faussement régressive et déconstructive. Giovannoni s’efforce, en premier lieu, de saisir avec précision le point extrême où il est encore possible d’inscrire une forme, aussi ténue soit-elle, sur une surface livresque. En cela, il révèle des zones d’aberration. Le récit joue un rôle de capteur d’une indétermination jusqu’au point où l’être n’a même plus rien du « Scarabée d’or » d’Edgar Allan Poe.
Le livre serait plus proche des Carnets du sous-sol de Dostoïevski ou de La sonate des Spectres d’Auguste Strindberg. Le récit — et c’est sa force — reste un système d’interrogations insondables et de transgression. Preuve qu’un petit traité animalier “défend” ou plutôt illustre ce qu’il convient de classer sous le terme d’anthropomorphisme.
jean-paul gavard-perret
Jean-Louis Giovannoni, Sous le seuil, Editions Unes, Nice, 2016, 128 p.- 20,00 €.
Je cherche a joindre Jean Louis Giovannoni. St Maur, la rivière, le square, Germaine et tellement de souvenirs que j avais oublié. Une rencontre, celle de Jean Do,ou Dominique, puis l oncle Paul.…je recherche des éléments de sa vie. Chauffeur de Taxi, la Corse, ses frères et autour de moi personne qui ne posait des questions. Pourquoi?.….
Aussi lorsque l on me parle du cousin qui écrit.….
Jean Louis je n étais que la soeur de Patrice, la cousine de Jean Do, celle qui portait des pulls que ta maman nous tricotait et en bleu marine STP.
Peux tu me contacter
Je suis une sauvage, je me pose des tas de questions et pourtant je trouve que la vie est belle. Les personnes qui comme toi, ont franchi le pas de raconter et d aller vers les autres pour partager sont remarquables et tant mieux si c est toi.
Anne Marie
Pouvez vous faire suivre.…par avance MERCI