Entretien avec l’auteur de Fonctions Bartleby bref traité d’investigations poétiques :
Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Le soleil.
Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
Ils flottent.
A quoi avez-vous renoncé ?
A avoir des enfants.
D’où venez-vous ?
Du tout proche aujourd’hui.
Qu’avez-vous reçu en dot ?
Jamais reçu de dot.
Un petit plaisir — quotidien ou non ?
Observer le coucher du soleil sur le Pacifique.
Qu’est-ce qui vous distingue des autres écrivains ?
Ce n’est pas à moi de le dire.
Quelle est la première image qui vous interpella ?
Le visage de ma mère.
Et votre première lecture ?
Un album consacré à l’île de Pâques où je ne suis toujours pas allé.
Pourquoi votre attirances vers la poésie “politique » ?
Poésie et politique sont inséparables.
Quelles musiques écoutez-vous ?
Beaucoup de musiques très diverses toujours. En ce moment : Nils Frahm, Nico Mulhi, Nina Simone, Gérard Manset.
Quel est le livre que vous aimez relire ?
Au-dessous du volcan, de Malcolm Lowry
Quel film vous fait pleurer ?
Last Days, de Gus Van Sant.
Quand vous vous regardez dans un miroir qui voyez-vous ?
Un jeune homme vieux.
A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
A Marcel Proust.
Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
Los Angeles.
Quels sont les artistes et écrivains dont vous vous sentez le plus proche ?
Chantal Akerman, James Benning, Emmanuel Hocquard, James Bishop, Charles Reznikoff.
Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Sa main.
Que défendez-vous ?
La vie plus que la vie.
Que vous inspire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas »?
L’amour, c’est prendre en réparation le monde.
Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la question ?
Questionner, c’est être sans appartenance, le temps de l’interrogation.
Entretien réalisé par jean-paul gavard-perrret pour lelittteraire.com, le 7 janvier 2016.
Remarquable interview. Simple, directe. Intéressante au possible.