Philippe Geluck, Le Chat fait des petits

Le Chat nou­veau est arrivé

Dans le ving­tième tome des aven­tures du Chat de Geluck, opus tou­jours attendu et jamais déce­vant, le Chat se « coupe en quatre pour nous plier en deux ». La pré­sen­ta­tion, tou­jours soi­gnée, belle même,  ce cof­fret contient en effet trois albums : un au for­mat A5Les Des­seins du Chat, mélange de des­sins habi­tuels du Chat accom­pa­gnés de ses com­men­taires en forme d’aphorismes et de reprises détour­nées ou illus­trées de pein­tures exis­tantes – et deux petits au for­mat A6Prêchi-Prêchat et Le Scrabble du dimanche, ce der­nier étant une série de cro­quis effec­tués à la mine de plomb où l’on ne retrouve pas le célèbre Chat de Geluck, mais bien Geluck lui-même, ainsi que madame –, et bien entendu la désor­mais célèbre « Gazette du Chat » — qui nous apprend l’ouverture pro­chaine, à Bruxelles, du Musée du Chat (c’est une vraie infor­ma­tion). Nul n’est pro­phète en son pays, mais Geluck est bel et bien sacra­lisé dans le sien de son vivant !

Dès la cou­ver­ture du cof­fret, où la « star » pose entouré de sa famille – eh oui, le Chat a une famille, il a même un chien ! –, le ton est donné : Geluck a beau nous offrir un nou­veau Chat chaque année, contrai­re­ment au Beau­jo­lais nou­veau, il est bon ! Sous cou­vert de sa bon­hom­mie habi­tuelle, le Chat dis­sèque l’actualité dans ce qu’elle a de plus triste ou ter­ri­fiante (isla­misme, into­lé­rance, racisme…) et aborde aussi des thèmes plus intem­po­rels (sexe, sexisme, han­di­cap, sca­to­lo­gie, mort, mala­die…).
On rit bel et bien de tout, et pas éton­nant puisque l’auteur nous révèle d’emblée qu’il des­sine par­tout, du taxi aux toi­lettes de chez Cas­ter­man, son édi­teur. Sur la quan­tité, cha­cun trou­vera ses pré­fé­rés ou ses décep­tions. Je vous épar­gne­rai les miennes, de décep­tions, pour vous citer seule­ment quelques-uns de mes sou­rires. « Un bon dié­té­ti­cien doit avoir au moins 5 patients par jour, par exemple une grande asperge, un avo­cat, une patate et un ou deux cor­ni­chons » p. 5 ; « Si on ne par­lait que de ce qui est indis­pen­sable, on se tai­rait plus sou­vent » p. 57 ; « Ceux qui ont la beauté inté­rieure et exté­rieure sont réver­sibles. » p. 47 ; « Celui qui se réveille avec la tête dans le cul a inté­rêt à uti­li­ser un très bon sham­poing. » p. 44 ; « Ceux qui vivent dans le trou du cul du monde doivent bien se faire chier. » p. 15 ; « Moi, il y a des inven­tions qui me trouent le cul ! Le sup­po­si­toire à la nitro­gly­cé­rine, par exemple. » p. 4…

agathe de lastyns

Phi­lippe Geluck, Le Chat fait des petits, Cas­ter­man, octobre 2015, Cof­fret de 3 albums — 17,95 €.

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