Celle qui a renoncé à devenir majorette : Julie Lorinet et les portes coulissantes — entretien avec l’artiste

Julie Lori­net voit la vie en rose même lorsque il pour­rait y avoir bien des nuances de gris. D’où la beauté opa­line de ses œuvres en dérive de plates nar­ra­tions afin d’atteindre des élu­cu­bra­tions poé­tiques où se mélangent le haut et le bas, l’incarnation et un cer­tain éther. Nos régions dites fan­tômes prennent corps. Et cela suf­fit dans la pous­sée plas­tique qui rameute ce qui habi­tuel­le­ment n’apparaît pas. Ou si mal.

Entre­tien :

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Du café

Que sont deve­nus vos rêves d’enfant ?

Des portes cou­lis­santes

A quoi avez-vous renoncé ?
A deve­nir majorette


D’où venez-vous ?

D’un endroit douillet

Qu’avez-vous reçu en dot ?

Un jumeau

Qu’avez vous dû “pla­quer” pour votre tra­vail ?

Un filet de sécu­rité

Un petit plai­sir — quo­ti­dien ou non ?

La ciga­rette

Qu’est-ce qui vous dis­tingue des autres artistes ?



Quelle fut l’image pre­mière qui esthé­ti­que­ment vous inter­pella ?

“Pain­ting of 1946″ de Fran­cis Bacon

Et votre pre­mière lec­ture ?

La biblio­thèque Rose

Pour­quoi votre atti­rances vers le rose ?

La chair, le mièvre, la mor­ta­delle.…

Quelles musiques écoutez-vous ?
Très varié, clas­sique, pop, rock, musique du monde et le silence aussi

Quel est le livre que vous aimez relire ?
« Des arbres à abattre »
de Tho­mas Bern­hard

Quel film vous fait pleu­rer ?
« Brea­king the waves »
de Lars Von Trier

Quand vous vous regar­dez dans un miroir qui voyez-vous ?

Quelqu’un qui me res­semble

A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?

Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
L’Islande

Quels sont les artistes dont vous vous sen­tez le plus proche ?

Hans Bell­mer, Jérôme Bosch, Phi­lip Gus­ton, Gus­tav Klimt, Otto Dix, Egon Schiele

Qu’aimeriez-vous rece­voir pour votre anni­ver­saire ?

Un pois­son lune

Que défendez-vous ?
La chlorophylle

Que vous ins­pire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est don­ner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Des four­mis dans le coeur

Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la ques­tion ?“

Ca va beau­coup mieux

Quelle ques­tion ai-je oublié de vous poser ?

Pour­quoi cette fas­ci­na­tion pour les films d’horreur?

Pré­sen­ta­tion et entre­tien réa­lisé par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le 14 sep­tembre 2015.

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