Entretien avec Alice Picard / Corbeyran, Weëna — Tome 1 : “Aatavismes”

Ce que les hommes appellent civi­li­sa­tion, c’est l’état actuel des moeurs et ce qu’ils appellent bar­ba­rie, ce sont les états antérieurs

Quelque part dans la mon­tagne, au coeur du royaume de Nym-Bruyn, se pro­duit un heu­reux évé­ne­ment : la nais­sance de Weena. L’arrivée de ce bébé aux che­veux cou­leur de cendre met le vil­lage d’Halaskini en émoi. Mais le choc éprouvé par la petite com­mu­nauté n’est rien lorsqu’on sait que le des­tin de Weëna aura une impor­tance capi­tale pour l’ensemble du royaume de Nym-Bruyn. Pour lors, Weëna n’en a cure. Elle gran­dit et a d’autres sou­cis en tête. Des sou­cis d’enfants. La cou­leur de sa robe. Et Gwy­lym qui ne pense même pas à lui don­ner un baiser…

Entre­tien avec Cor­bey­ran et Alice Picard, les auteurs du pre­mier opus d’une saga d’héroïc fan­tasy qui, selon les propres mots du scé­na­riste, met en scène une ado­les­cente, un ber­ger et une couturière.

Quelles sont les ori­gines de l’histoire, les condi­tions de sa créa­tion ?
Cor­bey­ran :
De 91 à 95, sous l’impulsion d’un édi­teur que le genre inté­res­sait for­te­ment (Soleil — NDLR), j’ai écrit plu­sieurs albums d’héroïc fan­tasy (“Dra­gan”, “Dedal”, “La Hyène”). Àl’époque, je décou­vrais l’oeuvre lit­té­raire plé­tho­rique de Robert E. Howard et je dévo­rais avi­de­ment sa série “Conan”, mais aussi “le Pacte noir”, “Sonia la Rouge”, “Steve Cos­ti­gan”, “El Borak”, “Agnès de Chas­tillon” et autres “Vul­méa le pirate”. Bien que ne par­ta­geant pas les idées véhi­cu­lées dans ses romans et nou­velles (la supé­rio­rité de la race cim­mé­rienne… etc.), j’étais fas­ciné par per­son­na­lité sin­gu­lière de ses héros au des­tin extra­or­di­naire. Les per­son­nages d’Howard (les hommes comme les femmes) avaient en com­mun un sens inné de l’aventure, un cou­rage sans pareil, des moeurs simples, un indi­vi­dua­lisme for­cené, un laco­nisme désar­mant, une pen­sée brute pour ne pas dire bru­tale, et une phi­lo­so­phie par l’action qui se résu­mait à un ins­tinct de sur­vie hyper déve­loppé et une peur farouche de l’inconnu (et donc de l’autre et du chan­ge­ment). Conan, El Borak et consorts déga­geaient une éner­gie jubi­la­toire mais j’étais sur­tout sub­ju­gué par le style d’Howard. Une écri­ture sans fio­ri­ture où chaque phrase éveille une image, un souffle épique où chaque scène est un véri­table tableau vivant. J’étais véri­ta­ble­ment plongé au coeur de ces pour­suites, ces batailles et ces mas­sacres.
Et comme je suis un type très influen­çable, j’ai affu­blé mes propres per­son­nages de ce côté “Conan”. Je n’ai tou­te­fois pas l’esprit aussi radi­cal qu’Howard, ni (hélas !) la moi­tié du quart de son immense talent. Mes propres héros de papier s’en trou­vaient affec­tés, affai­blis, ban­cals comme des colosses aux pieds d’argile. La mayon­naise n’a pas pris. Les ventes ont été timides. J’ai laissé tem­po­rai­re­ment tombé le genre en me disant que j’y revien­drais un jour ou l’autre. Je suis parti dans d’autres direc­tions chez d’autres édi­teurs, mais au fil des années, j’ai conti­nué à accu­mu­ler des idées sur un fichier, comme autant de graines qu’on sème au petit bon­heur. Ces graines ont fini par ger­mer. Et par don­ner Weëna.

Com­ment la mai­son Del­court a-t-elle reçu ce pro­jet ?
Cor­bey­ran :
Après avoir ren­con­tré Alice, j’ai écrit entiè­re­ment le scé­na­rio du tome 1. Guy a lu le décou­page et a d’emblée appré­cié l’histoire. Il a eu le coup de foudre aussi pour les planches d’Alice et nous avons signé le contrat. Par ailleurs, le pro­jet tom­bait au bon moment car il fal­lait ali­men­ter la très belle col­lec­tion “Terres de Légende” pour laquelle je n’avais rien démar­rer de nou­veau depuis longtemps.

Dans quelle cir­cons­tances la ren­contre entre scé­na­riste et des­si­na­trice s’est-elle opé­rée ?
Cor­bey­ran :
C’est Marc Moreno (le des­si­na­teur du “Régu­la­teur” NDLR) qui nous a mis en contact. Et je tiens à l’en remer­cier encore une fois ici. On s’est ren­con­trés chez lui. Eric (le frère de Marc) et Richard (Gué­ri­neau NDLR) était là éga­le­ment. Alice a ouvert son book. On a tous fla­shé sur son stock impres­sion­nant de design et de cro­bards, sur son uni­vers fan­tas­tique et sur l’élégance de son trait.

Y a-t-il des modèles qui influencent expli­ci­te­ment le gra­phisme de Weëna ?
Alice :
ll y a dix ans, j’étais très influen­cée par le style manga. Ensuite, entre 97 et 99, j’ai tra­vaillé chez Dis­ney. Je crois que c’est un peu le mélange des deux qui cimente le style que j’utilise dans l’album. En outre, j’adore les illus­tra­tions d’Alan Lee et de Brian Froud. Sans m’en ins­pi­rer direc­te­ment, ce sont des gens qui m’impressionnent et m’influencent. Je me suis appro­priée quelques uns des “stan­dards” de la fan­tasy tra­di­tion­nelle (per­son­nages aux oreilles poin­tues, le châ­teau, etc.) et j’en ai réin­venté un cer­tain nombre (les lam­belles, le vil­lage dans la mon­tagne, etc.). Ce mélange de clas­sique et d’originalité me va bien. J’aime l’aspect cos­mo­po­lite de l’héroïc fan­tasy. Dans les futurs albums, Weëna sera ame­née à ren­con­trer d’autres races, d’autres per­son­nages. Je vais me réga­ler à diver­si­fier les habi­tants de Nym-Bruyn et à brouiller les pistes : les oreilles poin­tues ne signi­fient pas for­cé­ment qu’on a affaire à des elfes, pour­quoi pas réin­ven­ter une nou­velle forme d’elfes, en dehors de la norme “tolkiennesque” ?

Com­ment vous documentez-vous pour construire de toutes pièces un uni­vers his­to­rique fic­tif comme celui du royaume uni­fié de Nym-Bruyn ?
Cor­bey­ran :
J’ai pris tout mon temps. La créa­tion de la struc­ture de la saga s’est éta­lée sur plu­sieurs années jusqu’à ce que tout soit stable et logique. L’important dans un récit comme celui-ci, c’est de fabri­quer une chape solide. Le récit peut ensuite sinuer de manière plus légère en sur­face, sla­lo­mer entre les zones d’ombre et de lumière, il s’appuie sur quelque chose de dur et le lec­teur se sent en sécurité.

Quelle est la tech­nique d’Alice devant la feuille blanche ?
Alice :
Ma feuille ne reste pas blanche très long­temps. Dès que je lis un texte, je voyage dans le décor, je ren­contre les per­son­nages, comme en direct. Du coup, je ne peux pas faire ce que je veux, j’en viens à être qua­si­ment pri­son­nière de mes pre­mières impres­sions. Ces visions me sont presque “dic­tées” par le sup­port écrit et je me laisse empor­ter par mon élan. Ces images qui me viennent ins­tan­ta­né­ment touchent aussi bien l’essentiel de l’image que la mul­ti­tude de petits détails qu’il fau­dra peau­fi­ner pour rendre la planche la plus vivante possible. 

La ques­tion de l’inceste est au coeur de nom­breuses contro­verses et affaires judi­ciaires : la saga de Weëna apporte-t-elle selon vous des élé­ments de com­pré­hen­sion à ce tra­vers, qui est de tous les temps ?
Cor­bey­ran :

La chape du silence est en par­tie bri­sée aujourd’hui et elle conti­nue chaque jour à se fis­su­rer davan­tage. Du conte de Peau d’Ane au roman de Chris­tine Angot, en pas­sant par “L’histoire d’un vilain rat” (la superbe BD de Bryan Tal­bot), on en parle de plus en plus. De plus en plus d’affaires remontent à la sur­face parce que la loi a évo­lué. Les légis­la­teurs ont eu la bonne idée d’allonger consi­dé­ra­ble­ment la période de pres­crip­tion.
Du coup, une femme d’âge mur peut por­ter devant les tri­bu­naux une abo­mi­na­tion qui a anéanti son enfance. Mais les lois n’évoluent que parce que les men­ta­li­tés changent. Je veux par­ti­ci­per à ce mou­ve­ment vers l’avant. Je veux en par­ler. La mons­truo­sité du sujet sera évo­qué de manière plu­tôt méta­pho­rique dans Weëna, mais j’aborderai ce thème de manière plus fron­tale et plus réa­liste dans d’autres albums. Je pense notam­ment à “Runa­way Girl”, une tri­lo­gie que je pré­pare avec Régis Lejonc, mais aussi à l’adaptation en BD du bou­le­ver­sant roman d’Amélie Sarn, “Elle ne pleure pas, elle chante” (paru en avril chez Albin Michel).

Pour­quoi le choix de cette thé­ma­tique, en quoi la dimen­sion de “fan­tasy” du récit permet-elle à un expert ès sce­na­rii de trai­ter sous un jour déjà fort codi­fié les sujets qui lui tiennent à cœur (l’enfance, l’éducation, le rap­port à autrui dans la société…) ?
Cor­bey­ran :
La trame “his­to­rique” est impor­tante, mais elle ne doit jamais occul­ter le des­tin de l’individu. Ce sont les drames per­son­nels et fami­liaux qui touchent les gens et les font vibrer car ce sont des situa­tions qu’on a tous vécu, ou tout au moins effleu­rées, à un moment ou à un autre.

Quelles sont les moda­li­tés de votre col­la­bo­ra­tion avec Alice Picard ? Com­ment communiquez-vous ? Com­ment s’instaure l’interaction entre vos deux regard sur la saga ?
Cor­bey­ran :
J’avais le tome 1 en tête depuis long­temps mais j’hésitais à lan­cer la série, à la confier à un des­si­na­teur. Je vou­lais que cet album soit réa­lisé par une des­si­na­trice. C’était impé­ra­tif car je sou­hai­tais que le per­son­nage de Weëna soit vécu de l’intérieur afin qu’il n’y ait pas de mal­en­ten­dus ni d’ambiguïté sur ce qui allait être mon­trer. Les des­si­na­teurs (et les scé­na­ristes) ont ten­dance à consi­dé­rer les héroïnes de papiers comme des salopes qui allument tout le monde (y com­pris les lec­teurs) ou des vic­times sus­ci­tant un voyeu­risme plus ou moins mal­sain. Je n’avais pas envie de ça pour Weëna.
J’ai pré­féré attendre. J’avais le temps car j’étais très occupé par d’autres pro­jets. Alice est arri­vée au bon moment avec son gra­phisme, son uni­vers, son enthou­siasme et ses envies. Après la lec­ture du synop­sis, elle m’a rap­pelé pour me dire que l’histoire cor­res­pon­dait en tout point à l’univers qu’elle dési­rait déve­lop­per. Je lui ai laissé prendre en main les décors, les cos­tumes et tous les desi­gns, mais je lui ai demandé d’être garante des réac­tions de Weëna, je vou­lais que notre per­son­nage réagisse en fille face aux évé­ne­ments et non qu’elle soit l’objet de mes désirs de mecs.

Quelles sont les réfé­rences (biblio­gra­phiques, lit­té­raires, ciné­ma­to­gra­phiques et autres) de la série ?
Cor­bey­ran :
Je pense que l’idée de mettre en scène des per­son­nages per­çus a priori comme “faibles” (le trio de choc de la série sera : une jeune fille, un pâtre et une cou­tu­rière) dans un monde impi­toyable de princes tour­men­tés par leur libido, de sor­ciers puis­sants et de démons ver­sa­tiles (conno­tés plu­tôt “cos­tauds”), est une démarche tout à fait “tol­kien­nesque”. C’est David contre Goliath, Frodo contre Sau­ron. Par ailleurs, je ne sais pas si ça se sent dans ce scé­na­rio, mais j’ai beau­coup aimé aussi les oeuvres de fan­tasy de Lei­ber et Morckock.

Si vous deviez rete­nir un moment pré­féré au cours de l’acte de créa­tion d’un album, lequel serait-ce ? Et ici en par­ti­cu­lier ?
Alice :
L’étape que je pré­fère, c’est la recherche sur les planches : les roughs. C’est là que tout est dit. Tout le reste, c’est de la tech­nique pure. Inté­res­sant aussi, mais tout est déjà posé nar­ra­ti­ve­ment et il ne reste plus alors qu’à pas­ser de longues heures à encrer et à colo­ri­ser. Une fois que j’ai ter­miné une page cou­leur, je reste long­temps à la contem­pler. Il y a une sorte de magie qui se pro­duit à ce moment-là car c’est l’aboutissement de tout ce que je voyais poten­tiel­le­ment en lisant.

Com­ment qualifierez-vous les carac­té­ris­tiques (phy­siques, morales) de l’héroïne ?
Cor­bey­ran :
Weëna est le contraire d’une héroïne “howar­dienne”, elle est fra­gile et sen­sible. Les rela­tions qu’elle entre­tient avec les gens qu’elle aime sont simples, directes et dénuées de dupli­cité. Je crois qu’il en existe peu dans ce registre. Nous comp­tons beau­coup sur cette par­ti­cu­la­rité pour tou­cher éven­tuel­le­ment aussi un public fémi­nin dans ce genre géné­ra­le­ment réservé aux messieurs.

Weëna va affron­ter une famille inces­tueuse en même temps que des hordes de bar­bares. On ne sait au juste les­quels de ces indi­vi­dus sont plus ” bar­bares ” que les autres mais la ques­tion de la bar­ba­rie (de ce qui est exté­rieur à la société poli­cée), de la mons­truo­sité per­çue comme écart par rap­port à une norme, revient dans la plu­part de vos textes. Pouvez-vous expli­ci­ter pour nous quel sens vous confé­rer à ces termes ?
Cor­bey­ran :
Ce que les hommes appellent civi­li­sa­tion, c’est l’état actuel des moeurs et ce qu’ils appellent bar­ba­rie, ce sont les états anté­rieurs. 
Je crois que cette défi­ni­tion d’Anatole France résume à elle seule le pro­ces­sus qui est à l’oeuvre lorsqu’on évoque ce thème. On est tous le bar­bare de quelqu’un. Quant au monstre, il est par essence en dehors de la norme. Au sens large du terme, il repré­sente “l’autre”, celui qui est dif­fé­rent et rejeté jus­te­ment en tant que tel. Or, ce qui est dif­fé­rent ne t’invalide pas, ne t’amoindrit pas, au contraire, il t’augmente, t’enrichit. Ainsi le corps social qui rejette le monstre, se condamne aussi sûre­ment qu’il se pro­tège. En étant reje­tés au-delà de la fron­tière nor­ma­tive, nos per­son­nages appren­dront à sur­mon­ter leur peur et à entre­voir des réponses à ces deux ques­tions : “Qui est le bar­bare ?” “Qui est le monstre ?”

Sans déflo­rer le sus­pense des titres à venir, quelle va être l’évolution de Weëna ?
Cor­bey­ran :
Le drame vécu par Weëna dans le pre­mier épi­sode va la pro­pul­ser hors de son vil­lage natal, hors du cocon. Elle va ren­con­trer du monde, gran­dir, mûrir, apprendre à dis­si­mu­ler. A deve­nir adulte.

Pouvez-vous poin­ter les séquences que vous pré­fé­rez le plus dans ce pre­mier album ?
Alice :
Le contraste entre les scènes légères et dra­ma­tiques a rythmé mon bou­lot et m’a évité de m’ennuyer. Du coup, je les aime toutes. Elles ont tous un petit quelque chose qui m’a bien plu. J’ai eu autant de plai­sir à des­si­ner le trou­peau de lam­belles brou­tant les pâtu­rage que la scène de mas­sacre. J’ai adoré desi­gner le vil­lage pour le détruire à la fin, comme on brûle un décor de cinéma pour la séquence finale.

Soutiendriez-vous que tout des­tin est une forme d’atavisme, pour reprendre le titre de ce pre­mier opus, ou au contraire ce qui s’en échappe ?
Cor­bey­ran :
Nous nais­sons tous “mar­qués” d’une cer­taine manière puisque nous por­tons tous plus ou moins péni­ble­ment le poids de notre héri­tage qu’il soit bio­lo­gique, cultu­rel ou fami­lial. Mais il faut savoir qu’un secret de famille est par­fois plus lourd à por­ter qu’une bosse sur le dos.
Notre vie entière consiste à affron­ter et à com­prendre nos bosses ou nos secrets et par­fois à ten­ter de “modi­fier” notre héri­tage. Pour moi, le des­tin n’est pas la fata­lité, c’est au contraire ce com­bat qu’on livre en per­ma­nence et qui nous amène à nous trans­for­mer, à nous subli­mer, à chan­ger de route lorsque celle qu’on a choisi pour vous ne vous convient pas. Le des­tin, c’est le droit qu’on s’octroie soi-même (par­fois au prix de sacri­fices) de “bifur­quer”. Cette expé­rience de cha­cun n’est ins­crite nulle et ne s’hérite pas. Elle n’est vécue que parce qu’on en a la volonté et ne vaut pas pour un autre que soi. S’arracher à la fata­lité, c’est ce que vont ten­ter de faire (cha­cun à leur manière) tous les pro­ta­go­nistes du récit. C’est le thème prin­ci­pal de cette saga.

Eu égard à la qua­ran­taine d’albums qui sont der­rière vous (et devant tous les lec­teurs), y a-t-il une “phi­lo­so­phie Cor­bey­ran” ?
Cor­bey­ran :
Mon credo, c’est plu­tôt “les copains d’abord” (et les copines), ce qui n’empêche pas d’être pro. J’aime tra­vailler en confiance, et me mettre en dan­ger avec des gens que j’aime. J’ai par­fois ten­dance à être trop naïf et les coups de poi­gnards dans le dos me font tou­jours aussi mal, même après 12 ans d’expérience. Et puis, ce n’est pas pour dire que vous n’avez pas relu vos fiches, mais j’approche tout dou­ce­ment des 70 albums (rires).

   
 

Pro­pos recueillis par fre­de­ric grol­leau le 13 sep­tembre 2002.

Alice Picard (des­sin) / Cor­bey­ran (scé­na­rio), Weëna — Tome 1 : “Aata­vismes”, Del­court, 2002, 48 p. — 12,50 €.

 
     

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