Didier Van Cauwelaert, Jules

Le meilleur ami de l’Homme peut-il l’aider à trou­ver le bonheur ?

Lui : Zibal, petit génie de 42 ans au carac­tère inven­tif, mais qui s’est fait rou­ler dans la farine par son ex-petite amie et se retrouve contraint de vendre des maca­rons à l’aéroport d’Orly pour gagner sa vie. Elle : Alice, jeune, belle, pétillante, et aveugle. Tou­jours accom­pa­gnée de son labra­dor Jules, elle doit prendre l’avion pour subir une opé­ra­tion afin de recou­vrir la vue. Tout les oppose, et pour­tant, Jules va les réunir lors de la plus impro­bable ren­contre qui soit à Orly. Ce fidèle com­pa­gnon va pour­tant devoir aban­don­ner Alice quand cette der­nière va retrou­ver l’usage de ses yeux. Affecté à un nou­veau maître aca­riâtre, Jules fugue et retrouve Zibal auquel il va atti­rer une mon­tagne d’ennuis, comme le fait de perdre son emploi. Jules va cette fois-ci s’acquitter d’une nou­velle mis­sion : gui­der Zibal vers l’Amour.
Plus besoin de pré­sen­ter Didier Van Cau­we­laert dont le talent a fran­chi de nom­breuses fron­tières avec des écrits très variés. En fai­sant cette fois-ci d’un chien son prin­ci­pal héros, il construit une comé­die digne des stu­dios hol­ly­woo­diens. L’écriture est ryth­mée, et de nom­breuses péri­pé­ties viennent ali­men­ter chaque cha­pitre. On ne s’ennuie pas avec ces per­son­nages atta­chants que sont Alice et Zibal, qui n’ont pas tou­jours été épar­gnés par la vie. Entre Zibal et son nou­veau com­pa­gnon se noue vite une ami­tié indé­fec­tible, et on se demande qui est le plus cabot des deux.
Didier Van Cau­we­laert met beau­coup d’humanité dans ses per­son­nages et beau­coup de poé­sie sur­git de sa plume. On sou­rit par exemple lors de la séance de thé­ra­pie de Jules auprès d’un spé­cia­liste asia­tique qui dit com­mu­ni­quer avec lui par la pen­sée …mais après tout est-ce si loin de la vérité ? Ne créons-nous pas tous les jours une rela­tion très par­ti­cu­lière, ins­tinc­tive, com­plice avec nos meilleurs amis ?

Avec les chiens, pas de tra­hi­son pos­sible, fidé­lité, amour sans condi­tions sont tou­jours au rendez-vous. Face à Jules, Alice et Zibal apprennent énor­mé­ment, et fina­le­ment c’est à son contact qu’ils deviennent humains et se com­portent comme tels, en pre­nant des risques et en assu­mant leurs res­pon­sa­bi­li­tés. Le trio va apprendre, puis désap­prendre à vivre ensemble. Le che­min sera semé d’embûches, et en ache­vant le roman, le lec­teur ira vite faire un câlin à son chien, ou fran­chira peut-être le pas pour s’en pro­cu­rer un. Il en sor­tira ému, et sur­tout heu­reux de ces moments par­ta­gés avec un trio inou­bliable, grâce à mon­sieur Van Cau­we­laert.
Prêts à mener une vie de chien ?

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franck bous­sard

Didier Van Cau­we­laert, Jules, Albin Michel, 2015,  288 p. – 19, 50 € 

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