Avec A l’approche, son troisième recueil, Guillaume Decourt se fait d’une certaine manière plus léger et prouve un humour insidieux et plus que décoiffant…
Entretien :
Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Le fait de me coucher tôt.
Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
Je les ai mis sous verre.
A quoi avez-vous renoncé ?
A la poésie.
D’où venez-vous ?
De chez moi.
Qu’avez-vous reçu en dot ?
L’abstinence.
Qu’avez vous dû “plaquer” pour votre travail ?
Mon métronome.
Un petit plaisir — quotidien ou non ?
Les cigarettes.
Qu’est-ce qui vous distingue des autres écrivains ?
Précisément ce qui les distingue de moi.
Quelle fut l’image première qui esthétiquement vous interpela ?
Mon amie du hameau.
Et votre première lecture ?
« Tintin au Congo ».
Quelles musiques écoutez-vous ?
Toutes sortes de musiques.
Quel est le livre que vous aimez relire ?
« Jours tranquilles à Clichy ».
Quel film vous fait pleurer ?
« La Nuit de l’Iguane ».
Quand vous vous regardez dans un miroir qui voyez-vous ?
Quelqu’un qui me ressemble.
A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
A un jeune poète.
Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
Mamoudzou.
Quels sont les artistes et écrivains dont vous vous sentez le plus proche ?
Frédéric Musso.
Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Une cartouche de cigarettes grecques (Karélia).
Que défendez-vous ?
Ma tribu.
Que vous inspire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Cette même proposition à la forme affirmative.
Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la question ?“
Elle me semble digne d’un logicien.
Quelle question ai-je oublié de vous poser ?
Aucune. Je vous remercie de votre intérêt.
Entretien réalisé par jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le 23 mars 2015
A l’approche de Guillaume Decourt, il faut se tenir sur ses gardes pour ne pas tomber sous son charme. Mais après tout, à quoi bon résister?