Le dessin et ses dessinateurs sont éternels

FIBD — Com­mu­ni­qué Char­lie Hebdo

7 Jan­vier 2015

Le des­sin, de tous temps, a été pour l’homme le moyen de s’exprimer : pour dire, par­ta­ger, témoi­gner, pro­tes­ter, dia­lo­guer, ques­tion­ner, signi­fier, réunir. En un mot pour por­ter des idées. La bande des­si­née est venue enri­chir ce mode d’expression ori­gi­nel – qui a pré­cédé l’écriture. Par­fois dans l’humour, par­fois dans la gra­vité. Et il appa­raît qu’échanger des idées, pour tous les hommes de pro­grès et de bonne volonté, reste le meilleur moyen de vivre ensemble et d’avancer. Par petits pas. Par grands bonds.
Le Fes­ti­val inter­na­tio­nal de la bande des­si­née d’Angoulême, depuis sa créa­tion, s’est tou­jours efforcé de don­ner la parole aux auteurs de tous les pays et de toutes les natio­na­li­tés. En toute liberté. Il n’y a pas d’alternative.

La bande des­si­née, en quelques décen­nies, s’est empa­rée de l’actualité du monde pour lui appor­ter sa contri­bu­tion (le thème prin­ci­pal de l’édition 2014 du Fes­ti­val, « La bande des­si­née regarde le monde », pre­nait en compte ce phé­no­mène). Et c’est parce que ses créa­teurs ont tou­jours agi en esprits libres, cri­tiques, y com­pris vis-à-vis d’eux-mêmes et de leur envi­ron­ne­ment, qu’ils ont pro­duit des oeuvres uni­ver­selles. Ces oeuvres ont ren­con­tré le public. Par­fois dans le monde entier. C’est la rai­son d’être de notre évé­ne­ment de par­ti­ci­per de cette ren­contre et de cette pas­sion qui rap­proche les cultures et les peuples.

Aujourd’hui, au siège de Char­lie Hebdo, des hommes sont morts pour avoir été des des­si­na­teurs, des esprits libres. Cer­tains d’entre eux nous étaient très fami­liers – en par­ti­cu­lier Georges Wolinski, Grand Prix du Fes­ti­val 2005. Tous nous étaient proches, car ils avaient ce même talent de savoir tout dire en quelques traits, pour nous don­ner à pen­ser. Et parce que c’est notre voca­tion, grâce aux auteurs de bande des­si­née qui nous montrent la voie, nous conti­nue­rons de pen­ser, avec eux et par nous-mêmes. De dou­ter de tout avant d’agir, afin de tou­jours cher­cher à bien agir. Et avec une cer­ti­tude : le des­sin, lui, est éter­nel et, dans nos coeurs, les des­si­na­teurs dis­pa­rus de Char­lie Hebdo le seront tou­jours aussi.

2 Comments

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2 Responses to Le dessin et ses dessinateurs sont éternels

  1. jean-paul gavard-perret

    Lelit­te­raire en osmose avec Char­lie Hebdo, ses des­si­na­teurs et ses auteurs.

  2. musika

    je m’allie à ce com­men­taire tou­chée par votre enga­ge­ment et. en tant qu’auteur. créa­teur. et lec­teur de votre site,
    tailler tou­jours sa mine . Res­ter dire tailler

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