Alex Pinna, Uncle Twine (exposition)

De jus­tesse

Lente­ment, impé­rieu­se­ment les per­son­nages en bronze d’Alex Pinna semblent enga­gés vers leur dis­pa­ri­tion tant ils sont mis dans les situa­tions où ils sont ins­tal­lés de manière pré­caires ou en bascule.

Quelque chose de la qua­lité de la pos­ses­sion leur appar­tient encore en de tels “leurres”. Face à l’effort de contrôle, de cohé­rence de l’artiste et par la matière qui lui échappe for­cé­ment, sur­gissent la brusque étoile d’une contrac­tion du réel et la vérité incor­po­rée au plus pro­fond du vide mais aussi de la pré­sence et sa survie.

Existent là des para­boles et des récur­rences qu’engage un tel tra­vail. Sur­gie par effet de sur­face, cette pré­ca­rité par le jeu de masses impose un silence le plus pro­fond. Alex Pinna nous rap­pelle ainsi com­bien nous sommes engon­cés dans les nuits de nos nuits. Et si des lumières poussent sur les pentes de ses sil­houettes, elles coulent par effet de rebonds sur le  pos­sible du jour.

jean-paul gavard-perret

Alex Pinna, Uncle Twine, expo­si­tion, Karara Art Cen­ter, Doha, jan­vier 2025.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Echos d'Italie / Echi dell'Italia

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