Bouts font

(D’où nait l’écriture ?)

Lécri­ture n’est pas le fruit gra­tuit et hasar­deux de quelque sen­ti­ment d’injustice. Elle est inhé­rente au tra­vail en un éter­nel recom­men­ce­ment pour reprendre et appro­fon­dir ses gammes. Les res­sas­se­ments sont la rage de l’expression. Mais elle s’assortit de varia­tions, dépla­ce­ments, exten­sions ou réten­tions et re– ou décom­po­si­tions. De plus, la créa­tion est sépa­rable de l’explication. La pre­mière ne répond vrai­ment qu’à une inten­tion et une concep­tion incons­ciente. L’écriture se contient en celle-là.

Elle est la folle sage et la muette qui parle. Res­tant trem­blante de conten­tion et tout le corps arc-bouté, elle sait tou­jours se déployer. L’effort de rigueur de l’écriture est à repla­cer dans le cadre caché de cette célé­bra­tion de ser­vante et maî­tresse. Per­go­lèse lui-même nous l’apprit. Mais la furia fran­cese est en aucune façon iso­trope et ne va pas se perdre en de bru­meux loin­tains. Tout est dans l’ici-même. Et dedans.

jean-paul gavard-perret

Photo incon­nue

Leave a Comment

Filed under Inclassables

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>