Il existe chez Guy Mandery une capacité à revisiter l’Italie (du moins Syracuse) par l’usage du portraits afin de souligner des points aussi saillants qu’infimes. Ces portraits furtifs mais posés suggèrent des germinations à travers des moments dont émanent des sensations à interpréter.
Guy Mandery propose donc des récits par ses portraits subjectifs intégrés dans leur contexte. Surgissent des personnages, traces de vie, objets et souvenirs qui rappellent le passé pas forcément très éloignés du bel aujourd’hui.
Des liens suggérés implicitement entre personnes et choses créent une poésie particulière entre ce qui fut et ce qui est. Un flot de présences sommaires ou plus crée un courant salvateur de nombreuses lueurs de corps et de là où l’Italie (mais pas seulement) reste un havre de grâces et de troubles au sein d’une quintessence statique.
jean-paul gavard-perret
Guy Mandery, Ritratti siracusani, Edizioni Cirnauti, Syracuse 2024, 112 p. — 25,00 €.
Ce livre fait l’objet d’une exposition au Ex Liceo Gargallo, Siracusa en décembre 2024.