(qu’est-ce écrire désormais ?)
Jadis la contradiction entre discours et histoire par la possibilité du roman permutait. Celui-ci règlait la question quitte à détruire toute vérité dans les fictions de différentes cultures et époques (Cervantès compris). Le tout par des écrits traçants qui traversèrent toutes les guerres et les luttes des sexes et classes.
Ecrire alors n’avait pas de prix quand des souscripteurs donnaient ce qu’ils voulaient pour dévorer du babil dangereux et toxique quitte parfois à se signer.
Mais, à nouveaux écrivains nouveaux textes sous forme de tricotine magique. Ils avancent à la vitesse dont la carré multiplié par sa masse constitue son énergie. Le tout en forme de marivaudage d’esprits animaux qui laissent tout espoir de comprendre quelque chose aux concepts destructeurs du réalisme psychologique dont Raymond Roussel fut le maître.
Peccato ! Voici des tourbillons noircis ou colorés de paroles jusqu’à l’illisible par Twitter et des agora virtuelles de la vox populi. Elles déposent leurs spires infiniment en télégrammes du monde entier.
De tels rémouleurs aiguisent leurs manches sans lames et sans éclair dans le morne et vaste infini du passé comme du futur via Starlink de Napo Elon dont le musc névrotique tournique, “sémiote” à qui mieux-mieux dans les quantiques des quantiques.
jean-paul gavard-perret
Photo Michael Augustin