Carlo Mollino, DIALOGUES #39

Nuées

Pour Ettore Moli­na­rio, Carlo Mol­lino, est un génie absolu capable d’assumer son regard et ses pho­to­gra­phies sur les « fan­tasmes d’un quo­ti­dien impos­sible ». Ses célèbres nus — à tra­vers un jeu de reflets et d’harmonies pro­fondes, — offrent la splen­deur des corps. Mais c’est aussi autre chose face au mys­tère de l’appareil photo, que Mol­lino appelle « la boîte noire soup­çon­née de trop de mer­veilles gra­tuites » comme si devant la créa­tion de tels doubles, nous étions seuls.

Son obses­sion pour la femme est un moyen de por­ter plus loin autant les femmes de Bau­de­laire dans la poé­sie que celles en pho­to­gra­phie de Atget, Edward Stei­chen et enfin Man Ray, qu’il nomma  l’« ento­mo­logue fou ».
Mais dans les pho­tos de Mol­lino tout se passe dans le silence de la nuit ou de l’aube – « les feux de toute volonté éteints ». Si bien que le pho­to­graphe, qui était aussi pho­to­graphe astro­no­mique, voit dans les femmes ses étoiles dans sa ten­ta­tive de les maî­tri­ser avec puis­sance, fra­gi­lité et merveilleux.

jean-paul gavard-perret

Carlo Mol­lino, DIALOGUES, Col­le­zione Ettore Moli­na­rio — #39, Milan, 2024.

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