La fièvre dans le sans

(Qu’est-ce que l’I.A ?)

Animé d’une volonté de néant devenu corps aux membres pié­gés mais inten­sifs, Achab resta tendu vers la muraille de blan­cheur Moby Dick. Sou­dain, une psy­cho­lo­gie et une logique s’effondrèrent dans l’irrationalité supé­rieure de la plus grande figure — à lueur livide et d’une lumière d’Apocalypse — de la lit­té­ra­ture face à la médio­crité des humaines créatures.

Depuis, l’intelligence arti­fi­cielle sent déjà le sur­cuit. Ce n’est au fond que des algo­rithmes et de vul­gaires abaques clas­si­fiant des géné­ra­li­sa­tions moins utiles que dan­ge­reuses. Et c’est l’appropriation des imbé­ciles au nom d’une science auto­ri­sée qui n’offre que du refor­mulé. Attaquons-la avec l’élan et l’enthousiasme d’Achab face à sa baleine blanche même s’il était plus fou que le joueur de flûte de Haarlem.

jean-paul gavard-perret

photo :  Guy Bourdin

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