Je suis une femme qui ne se me soucie pas de toi : je préfère être un homme, je suis alcoolique, j’aime les chiens surtout les petits, je suis une femme qui aime les femmes et surtout les blondes, je suis un petit garçon, j’aime le sport, je suis une femme qui aime fumer des cigares et un homme qui mange du chocolat.
J’ai longtemps cherché dans mon corps différentes manières d’être, d’agir. C’est mon côté heuristique de l’incompréhension. Je continue encore aujourd’hui de prendre forme et de choisir le moment où se pose la question « que faire ? ». Existent des erreurs dans lesquelles je sombre parfois, mais elles m’ont été utiles dans la grande majorité des cas.
La question de me comprendre s’est posée par nécessité scientifique, mais surtout empirique pour mettre en œuvre mes histoires de rencontre, de reprises. J’accepte facilement autant de reprendre un rôle pour remplacer un(e) autre, que cesser de penser avec la tête mais avec le corps pour déguster bon thé nord.
jean-paul gavard-perret
photo : Samet Durkun