Restituer la réalité calabraise
Au départ, Eliana Godino née à Cosem Touta, prit des photos sans importance : c’était comme un jeu, une façon d’imiter les gestes des adultes. Mais la photo est devenue familière «comme les battements de cœur de mon fils, l’odeur de ma maison ou comment reconnaître les traces de mon chien », précise-t-elle.
Elle a étudié à Rome, mais malgré la beauté et les expériences de cette ville, elle a ressenti une pensée invisible qui l’a ramenée en Calabre. « Beaucoup de gens pensaient que c’était une mauvaise décision, mais j’ai essayé de la transformer en quelque chose de positif », dit-elle et, en retournant dans son pays natal, elle a ouvert le studio de photographie « Free Idea ».
La créatrice adore prendre des photos d’êtres humains, car elle éprouve une vraie passion pour les visages et l’humanité en général, chacun avec sa propre histoire et sa propre personnalité. Depuis, elle photographie et raconte des histoires en organisant rendez-vous et interviews.
Son dévouement pour la Calabre reste majeur. Les protagonistes des portraits ont des itinéraires et des cultures et des modes de vie différents, mais ils partagent tous des origines calabraises
Les rêveurs doivent faire face à une réalité particulièrement difficile par rapport à celle des personnes qui sont nées dans des endroits beaucoup plus « favorables ». C’est pourquoi une telle oeuvre possède une double valeur : raconter les histoires de femmes et d’hommes aussi exceptionnels mais également célébrer leur beauté intérieure et leur courage. Tout en se conformant à la logique de la lisibilité.
jean-paul gavard-perret
Eliana Godino, Ritratti del Sud, Castello di Corrigiano, Calabre, 2024.
Enfin la beauté calabraise ! Surtout intérieure en photos supérieures …