D’abord, il a pris son ombre, son rire, sa joie et son cri de geai pour casser, tel vont les cruches à l’eau fraîche mais sans le moindre amour. Il l’accompagnait de glaces pistache puis à la maison aux volets fermés. De son cri elle éclata les vitres puis fuma un cigare. Il choisit le café. Ils ont remis leurs semelles et leur bout de lacet pour entrer dans la peau de leur tierce personne en prenant soin des caniveaux en travaux où dansaient des flots de sardines. Et un canot.
Depuis, il a sa douleur, et non pas des armes à tuer. Il porte de la tendresse sans des drogues pour le tromper. Il connaît toujours de ses fleurs leurs parfums en mille débris. Sous le soleil du Danube utérus et mamelle reluisent des restes de bouteilles. La boue de ses berges s’accommode à l´impossible. Y poussent au hasard de Dieu des plantes sauvages décimées entre les sept portails de l´éternité.
La plaine est comble, la prairie à moitié. Kafka passe sous sa cape de secrets tourment et feu. Il résiste dans la rue. Comme une femme, elle lui ouvre ses bras mais il tombe de faim et soif. Très tôt sa nuit envahit le crépuscule.
jean-paul gavard-perret
Photo : Bettina Rheims