Bruno Pellegrino, Les bouches

Le chant des fontaines

Dans ce récit étrange, Bruno Pel­le­grino raconte une année comme hors du temps dont il célèbre les créa­tions de Rome et l’amitié de l’artiste Lou Mas­du­raut qu’il ren­con­tra à l’Institut suisse de Rome. Reste ici la com­pli­cité entre l’auteur et la sculp­trice au sein d’une ami­tié légère et pro­fonde. Les quasi amants sinon de Vérone du moins de Rome ont par­tagé bien des dis­cus­sions et des déam­bu­la­tions dans la ville éternelle.

Grâce au regard que la plas­ti­cienne sur le monde, l’auteur retient son émer­veille­ment. Elle par­tage avec lui son affec­tion pour les ves­tiges antiques, ses consi­dé­ra­tions sur l’urbanisme fas­ciste, sa ten­dresse pour les bébés goé­lands.
L’auteur retrace dans cet entre­tien quasi amou­reux sa recherche artis­tique. A deux, ils ont suivi la piste de l’eau et du marbre des fon­taines publiques romaines dans les méandres de l’histoire et du pouvoir.

C’est une manière de célé­brer le chant des bouches mortes mais qui rejaillissent sans cesse dans le car­na­val des formes et fon­taines romaines qui dans leurs concerts offrent l’illusion de la paix.

jean-paul gavard-perret

Bruno Pel­le­grino, Les bouches,  art & fic­tion, coll. « Por­trait», Lau­sanne, 2024, 96 p. — 18,00 chf.

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